L'incubateur après l'école. La ville de Perpignan déploie ses structures d’enseignement, de recherche et d’innovation. D’abord, avec le laboratoire Promes et l’unité mixte de recherche Art-Dev du CNRS. Le premier est spécialisé dans l’énergie solaire et les matériaux, le second, dans les sciences humaines et sociales. Ensemble, ils viennent d’ouvrir en septembre une formation d’ingénieurs en énergies renouvelables pour accueillir une quarantaine d’étudiants par an. « Il y a vingt ans, les cours mettaient l’accent sur la technologie, le high-tech et la performance, se souvient l’enseignant-chercheur Xavier Py. Un tel programme était adapté au développement des TGV et du Concorde, mais il ne suffit plus à l’heure de la transition énergétique. » Les élèves suivront donc un cursus pluridisciplinaire reposant, outre des enseignements classiques d’une école d’ingénieurs, sur des cours d’économie, de sociologie ou encore de droit.Sans attendre d’avoir diplômé la première promotion, l’université de Perpignan travaille sur un autre projet. En 2017, elle va lancer la construction d’un incubateur. Promes y sera associé, mais le site ne sera pas uniquement consacré à l’énergie. L’université comprend en effet quinze autres laboratoires. Par exemple, des spécialistes de la génomique travaillant sur l’adaptation des plantes au changement climatique. Là encore, le lieu sera ouvert à des experts en sciences humaines et sociales. L’objectif sera aussi de faire le lien avec le milieu industriel et de suivre l’exemple des précédents essaimages. Comme la start-up Coldway, spécialisée dans le stockage de froid et de chaleur.Thomas Blosseville