EMPLOI
Construction Cayola
CONTACTS
INFORMATIONS IMPORTANTES
S'ABONNER
SE CONNECTER
EAU
RECYCLAGE
ÉNERGIE
TERRITOIRES
CLEANTECH
POLITIQUES
POLLUTIONS
BIODIVERSITÉ
MOBILITÉ
EMPLOI-FORMATION
À la une \ ÉNERGIE

Les réseaux de chaleur et de froid vertueux restent à la traîne

Par Abdessamad Attigui. Publié le 10 septembre 2021.
Les réseaux de chaleur et de froid vertueux restent à la traîne
La consommation de chaleur renouvelable par les réseaux augmente de 10 % par an. Crédit : romaset/Adobe Stock
NEWSLETTERS
Archiver cet article
PUBLICITÉ
Selon une enquête menée par la Cour des comptes, l’exploitation des réseaux de « chaleur renouvelable » en France reste insuffisante et ce, malgré son potentiel pour accélérer la transition énergétique.

Une maigre consommation de chaleur renouvelable par les réseaux ! Tel est le constat dévoilé par la Cour des comptes et 9 chambres régionales des comptes dans leur rapport qui analyse la manière dont les pouvoirs publics mettent en œuvre l’objectif national de développement des réseaux de chaleur dans un contexte de politiques d’économie d’énergie. Cet objectif vise une production de chaleur renouvelable représentant 3,4 millions de tonnes d’équivalent pétrole (Mtep) en 2030.

Mais un écart semble se creuser entre l’objectif fixé et sa concrétisation sur le terrain. L’enquête révèle que le développement de la chaleur en réseau produite à partir d’énergies renouvelables et de récupération est insuffisante, tandis que la France doit multiplier par cinq la quantité de chaleur et de froid renouvelables entre 2012 et 2030. « Le taux de pénétration de ces systèmes est en-deçà de la moyenne européenne », peut-on lire dans le rapport.
 


Et même si la consommation de chaleur renouvelable par les réseaux croît de 10 % par an, passant de 0,68 à 1,21 Mtep entre 2012 et 2019, « cette trajectoire reste insuffisante pour atteindre l’objectif fixé ». La trajectoire actuelle de développement se limite à 83.000 tep par an et à ce rythme, la chaleur renouvelable livrée en 2030 ne serait que de 2,26 Mtep. 

Pour espérer atteindre l’objectif, il serait donc nécessaire à la fois d’augmenter la part des énergies renouvelables approvisionnant les réseaux existants et de développer de nouveaux réseaux de chaleur et de froid.

Amélioration de la planification et le pilotage par les collectivités locales

La Cour relève ensuite des lacunes qui perturbent la planification et le pilotage de ces réseaux. Elle recommande d’améliorer l’implication des collectivités locales, « qui sont les principales actrices du développement de ce service public industriel et commercial ». Parmi les problèmes observées : l’insuffisance de ressources humaines et l’absence de techniques adaptées. Ces lacunes doivent être comblées « par un transfert de compétences adéquat à tous les établissements publics de coopération intercommunale de plus de 20.000 habitants », précise la juridiction financière .

Pour une meilleure gestion de ce service public et son développement, la Cour préconise l’amélioration de la collecte de données économiques sur le chauffage urbain par les collectivités locales. Pour la Cour des comptes, informer les consommateurs sur les prix et la qualité du
service public de chauffage urbain favoriserait le développement de ces réseau. Il serait donc « souhaitable que les collectivités rendent davantage accessibles ces informations essentielles pour éclairer les consommateurs sur leur choix de source d’alimentation ».

Plus de moyens pour le développement des chauffages urbains

Le déploiement des réseaux de chaleur est majoritairement financé par le ministère de la Transition écologique, l’Agence de la transition écologique (Ademe), et le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Néanmoins, le total des moyens alloués par ces trois institutions aux réseaux de chaleur « reste modeste ». La Cour révèle que 20 agents sont « à temps plein pour un coût estimé à 1,5 millions d’euros par an, auquel s’ajoute 1,3 millions d’euros pour le soutien à la recherche ou à des partenaires, soit un total de 2,8 millions d’euros ».

La Cour des comptes revient ainsi sur les mesures incitatives au développement de ces réseaux. Elle se penche premièrement sur les réseaux alimentés par plus de 50 % d’énergies renouvelables qui permettent à leurs usagers de bénéficier d’un taux réduit de TVA (5,5 %) sur la part de leur facture liée à la fourniture d’énergie. Cette dépense fiscale estimée à 67 millions d’euros par an présente un risque d’incompatibilité avec la réglementation européenne « dès lors que, dans la facture des consommateurs des réseaux non éligibles, le taux de TVA est différencié entre la part abonnement (5,5 %) et la part liée à la fourniture d’énergie (20 %) ». Cependant, cette mesure reste efficace et incitative pour le développement des énergies renouvelables.

La Cour encourage les institutions à se saisir d’autres formes d’aides au développement des chauffages urbains vertueux. « Afin de favoriser les décisions de raccordement dans les zones desservies, il pourrait être envisagé de modifier, sous certaines conditions, les règles actuelles de partage de l’amortissement des coûts de raccordement à un réseau de chaleur entre bailleurs et locataires, en contrepartie des économies d’énergie obtenues par cet investissement », peut-on lire dans le rapport.
Rejoignez-nous sur : LinkedIn, Youtube, Facebook et X.
À lire également
5 avril 2024
Nucléaire : Dominique Le Guludec, nouvelle présidente du Comité éthique et société de l’Andra Dominique Le Guludec, nommée en décembre 2023, porte désormais la feuille de route du Comité éthique et société placé auprès du Conseil d’administration de l’Andra. La nouvelle présidente sera chargée du suivi du projet de stockage des déchets nucléaires et des réflexions sur l’attention portée aux générations futures.
Nucléaire : Dominique Le Guludec, nouvelle présidente du Comité éthique et société de l’Andra
30 novembre 2023
Filière nucléaire : Assystem et Pôle Emploi s’associent pour faciliter les recrutements Le nucléaire recrute. Pour encourager de nouveaux profils à se tourner vers la filière, Pôle Emploi et le spécialiste de l'ingénierie nucléaire Assystem ont signé une convention pour proposer des offres de formation aux demandeurs d'emploi. L'entreprise Assystem s'est engagée à recruter 1.500 personnes. 
Filière nucléaire : Assystem et Pôle Emploi s’associent pour faciliter les recrutements
5 février 2024
Veolia transforme ses sites de stockage de déchets en centrales solaires Afin de rendre ses services autonomes en énergie en France, Veolia mise notamment sur l’installation de panneaux photovoltaïques sur ses sites de stockage des déchets en post-exploitation. Le groupe prévoit de lancer 40 projets.
Veolia transforme ses sites de stockage de déchets en centrales solaires
Tous les articles ÉNERGIE
Microlino : l'essai de la puce électrique
VIDÉO
Microlino : l'essai de la puce électrique
Toutes les vidéos
Dernier numéro
Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Actu réglementaire
Le coup d'oeil
Newsletters gratuites
- Gratuites
- Différents thèmes au choix
- Spécialisées dans votre secteur

Nous contacter
✎ Proposer des sujets, communiquer sur nos supports ou besoin d'aide ?
Nous contacter
En partenariat avec
Événements
+ d'événements
Emploi
- Ouvrier / Ouvrière paysagiste
- Ingénieur Génie des procédés F/H
- Ouvrier / Ouvrière paysagiste
- Chargé de projets gestion des déchets H/F
+ d'offres
Information importante ▶
Environnement Magazine est un site du Groupe Cayola