Implanté à Limay (78), l'unité de production de Recyc-Matelas traite plus de 80 000 matelas en fin de vie par an, grâce à huit salariés et à un investissement global de 1,5 million d'euros. La mise en oeuvre de la responsabilité élargie des producteurs (REP) de la filière ameublement pourrait donner un coup de pouce à cette nouvelle activité en réduisant le coût de traitement, fixé à ce jour à 150 euros la tonne. Et en décuplant le gisement : Recyc-Matelas prévoit l'ouverture de huit autres sites en France d'ici à fin 2013, avec à la clef, 300 emplois et la valorisation de 55 000 tonnes de matelas supplémentaires. Deux premiers sites verront le jour à Nantes et Lyon en septembre. En région parisienne, Recyc-Matelas va dupliquer l'an prochain son site de Limay à Bonneuil-sur-Marne sur le bassin Est, pour pouvoir, de la même façon, optimiser le transport des matériaux valorisables par voie fluviale. « Nous avons ouvert des portes dans ce secteur, où il n'existait rien. Les matelas finissaient en centres d'enfouissement, faute de filières. Aujourd'hui, nous valorisons 92 % des flux entrants, dont 85 % en recyclage. Les mousses en polyuréthane et les textiles intéressent de près le secteur automobile, l'industrie du tapis ou la filière des produits absorbants », explique Franck Berrebi, qui a créé Recyc-Matelas en mars 2010.