Le géant britannique de la construction JCB vient de marquer un tournant historique dans le secteur des motorisations alternatives. L’entreprise a obtenu l’homologation complète de l’Union européenne pour son moteur à hydrogène destiné aux engins mobiles non routiers. Une première sur le continent, qui vient consacrer plusieurs années d’investissement et de recherche dans la quête d’une industrie sans émissions de carbone.
PUBLICITÉ
JCB avait déjà franchi plusieurs étapes avant cette validation paneuropéenne, en obtenant des autorisations provisoires dans neuf pays d’Europe continentale ainsi qu’au Royaume-Uni, où son moteur avait d’abord été approuvé au titre des « nouvelles technologies ».
Le pari gagnant de l’hydrogène
Lord Anthony Bamford, président de JCB et principal initiateur du projet, n’a pas caché sa satisfaction :
« Il s’agit d’un nouveau moment très important pour JCB. Certains disaient que c’en était fini du moteur à combustion interne en Europe. Aujourd’hui, nous prouvons qu’il a encore un avenir s’il est associé à un carburant propre comme l’hydrogène. »
Ce carburant ne produit aucune émission de CO₂ à l’utilisation, positionnant ainsi le moteur JCB comme une alternative crédible aux technologies électriques dans certaines applications exigeantes.
Une stratégie industrielle ambitieuse
Pour concrétiser cette avancée, JCB a investi 100 millions de livres sterling et mobilisé une équipe de 150 ingénieurs pendant près de quatre ans. Plus de 130 moteurs à hydrogène ont déjà été produits pour équiper des machines emblématiques de la marque, telles que les chargeuses-pelleteuses, les télescopiques et les groupes électrogènes. Les essais de terrain sont en phase avancée et la commercialisation se profile.
« Les clients de JCB attendent patiemment que nos équipements à hydrogène fassent la différence sur leurs chantiers. Ils n’auront plus longtemps à attendre », promet Lord Bamford.