Face à l'émergence des nou­veaux modes de transports partagés, à l'image des entre­prises BlablaCar et Drivy qui amputent une partie de son activité historique, la SNCF accélère sa mutation. Pour rester dans la course, le groupe public a injecté 28 millions d'euros au capital de OuiCar (ex-Zilok Auto). « Mais nous restons une start-up et gardons notre marque », précise sa fondatrice, Marion Carrette. Avec ces fonds, OuiCar pré­voit de quintupler le nombre de voitures partagées entre particuliers d'ici à 2018, pour atteindre le seuil des 100 000. « Nous allons parfaire le service, améliorer l'expérience utilisateur, la relation client, la gestion du contrat de location et sa dématérialisation », précise Marion Carrette. Promise à un bel avenir, ce fleuron de l'éco­nomie collaborative prévoit encore de doubler ses effectifs. Les pistes de complémentarité entre son service et le train ne manquent pas, mais pas ques­ tion de s'éparpiller. C'est là où aucune offre classique de loca­tion de voiture n'est disponible, en sortie de gare, à la campagne notamment, que l'autopartage a clai rement sa carte à jouer. « En cela, nous nous insérons complè tement dans la stratégie de mobilité de porte-à-porte de la SNCF. Mais à ce stade, il nous faut convaincre plus de propriétaires de partager leur voiture car, surtout durant les vacances, il y a plus de demande que d'offre ». MB