Une offre plus forte que la demande. En Chine, le succès rencontré par les services de vélos en libre-service sans station a une conséquence quelque peu inattendue : les deux-roues laissés à l’abandon par les usagers s’entassent dans les rues de certaines grandes villes (Pékin, Shanghai, Shenzhen, etc.) générant parfois d’impressionnantes « montagnes » de ferraille et de caoutchouc.
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Des tas de vélos abandonnés dans la rue en France ?
Face à la recrudescence des incivilités des utilisateurs, les autorités locales chinoises ont pris plusieurs mesures d’urgence. Parmi elles, figurent l’aménagement de parkings dédiés dans l’espace public, l’instauration de zones interdites aux deux-roues ainsi que des restrictions d’utilisation pour certaines catégories d’usagers (comme les jeunes de moins de 12 ans).
Ces tas de vélos abandonnés pourraient-ils faire leur apparition en France ? Le phénomène parait peu probable. Certaines villes, comme Paris par exemple, projettent d’instaurer une « redevance pour occupation commerciale de l’espace public. » En outre, plusieurs entreprises prestataires ont annoncé vouloir optimiser leur flotte de vélos en fonction de la demande réelle.
Gobee.bike quitte Lille et Reims à cause du vandalisme
Plus que l’abandon pur et simple des deux-roues dans la rue, les actes de vandalisme pourraient entraver le développement des services de vélos en libre-service sans station en Europe et dans l’Hexagone. Première « victime » de certains comportements inciviques, la société hongkongaise Gobee.bike – le premier opérateur à s’être implanté en France, à l’automne dernier – a annoncé, ce 9 janvier, son départ de Lille, Reims et Bruxelles, quelques mois seulement après son implantation. D’autres annonces de ce type pourraient se répéter à l’avenir...