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MOBILITÉ

Dream Energy met la micro-hydroélectricité au service de la mobilité électrique

PUBLIÉ LE 19 AVRIL 2023
ABDESSAMAD ATTIGUI
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Dream Energy met la micro-hydroélectricité au service de la mobilité électrique
Acquise par Dream Energy en 2021, la centrale hydraulique de Baccarat produit près de 2 350 MWh/an. Crédit : A.A
Producteur, fournisseur et opérateur de recharge, Dream Energy exploite à Baccarat dans le Grand Est, une centrale hydraulique dont la production est destinée à l’alimentation de ses superchargeurs pour véhicules électriques.

Dream Energy, filiale du groupe immobilier Artea, se démarque dans le domaine des énergies renouvelables grâce à un modèle inédit sur le marché. À la fois producteur, fournisseur et opérateur de recharge, l’entreprise détient et exploite une cinquantaine de parcs photovoltaïques et une vingtaine de stations hydrauliques en France. Environnement Magazine a visité la centrale hydraulique de Baccarat, un site historique que Dream Energy a acquis en septembre 2021 afin de fournir une énergie 100 % verte et locale aux bornes de ses stations, assurant une mobilité véritablement renouvelable et décarbonée.
 
La centrale hydraulique de Baccarat a été construite en 1927, faisant d’elle l’une des plus anciennes centrales de production d’électricité pour les industries locales. Crédit : A.A

Elle alimentait en électricité la cristallerie de Baccarat autrefois, aujourd’hui, la centrale hydraulique fournit de l’énergie renouvelable aux superchargeurs de Dream Energy. Installé en 1927, le site a subi quelques travaux, avec le changement des alternateurs et l’intégration des technologies de supervision, permettant d’optimiser sa capacité de production. Puisant son débit dans la Meurthe, la station renferme deux turbines de 300 kW, deux alternateurs synchrones basse vitesse (187 rotations par minute) et produit près de 2 350 MWh/an pour une puissance installée d’environ 500 kW. « Ici nous avons un module de 16 m3 par seconde, en sachant que nous pouvons en turbiner jusqu’à 20 m3/s. Sur cet important cours d’eau, même en été, nous arrivons à avoir plus de 4 m3/s, dont il faut compter un débit d’armement des turbines qui est de 2 m3/s. On ne tourne évidemment pas à plein régime pendant la période estivale, mais on arrive à travailler quasiment toute l’année sans s’arrêter », nous explique Baptiste Roy, responsable production, valorisation et fourniture chez Dream Energy/Artea groupe.
 
La centrale de Baccarat est autorisée par arrêté préfectoral du 4 octobre 2012 :
- Durée : 40 ans d’exploitation ;
- Débit dérivé : 20 m3/s ;
- Chute brute (droit d’eau) : 4.6 m ;
- Débit réservé : 1.67 m3/s en hiver et 1.9 m3/s en été ;
- PMB (Puissance Maximale Brute) : 902.5 kW. 

Le seuil est en deux sections, une section rive droite et une section rive gauche :
- Section rive droite : longueur effective de 78 m, constituée d’un radier sur lequel sont disposés 6 clapets de 1.25 m de haut.
- Section rive gauche : longueur effective de 11.8 m, constituée d’un radier sur lequel sont installés 5 vannes de décharges de 2.58 m de haut.
- Retenue d’eau : ces dispositifs permettent la retenue de 150 000 m3 d’eau.

Outre les installations pour assurer la production de l’énergie, ce site doit également garantir la continuité écologique du cours d’eau. Une partie du débit réservé – soit 1.67 m3/s en hiver et 1.9 m3/s en été – passe au niveau des clapets (dévalaison), une autre au niveau de la goulotte au plan de grille (dévalaison) et une autre dans la passe-à-poissons (montaison). « Nous avons réalisé en 2013 une passe à poisson, ce qu’on appelle une montaison, ainsi qu’une dévalaison piscicole en 2020, ajoute Baptiste Roy. La dévalaison permet aux poissons de descendre sans passer à travers les grilles et tombent à l’aval du barrage. La montaison, qui comporte un tronçon initial avec des enrochements naturels et un tronçon final avec des bassins successifs, permet ensuite aux poissons de remonter le cours d’eau et de franchir le barrage sans danger. »
 
Une passe-à-poissons (montaison) a été réalisée en 2013 et a été validée par l’Office français de la biodiversité en 2018. Crédit : A.A

Comment cette énergie est-elle consommée ?
 
Station Dream Energy à Sophia Antipolis, près de Nice. Crédit : Dream Energy

L’hydroélectricité que Dream Energy produit à Baccarat reste dans son périmètre pour alimenter les bâtiments de la foncière Artea et ou pour alimenter ses stations de superchargeurs qui sont connectées au réseau de distribution d’électricité géré par Enedis et RTE. Concrètement, l’entreprise consomme son électricité en injectant et en tirant simultanément sur le réseau. Un équilibre que l’entreprise a su développer depuis 2007. Cette gestion interne de l’approvisionnement en électricité renouvelable offre de nombreux avantages tels que la traçabilité, l’approvisionnement local, la fiabilité et surtout une flexibilité dans les prix pratiqués à la borne. Dream Energy propose ainsi à ses clients « des chargeurs ultrarapides qui permettent de diviser par 3 le bilan carbone des véhicules électriques, en comparaison à une recharge sur le mix énergétique européen ».

Un soutien à la mobilité électrique

Lauréate d’un appel à projets du plan France 2030, l’entreprise a implanté plus de 250 points de charge sur le territoire, dont la puissance varie de 22 à 300 kW, afin de garantir une courte durée de recharge. Dream Energy propose à ses clients trois offres de stations : First (chargeurs ultrarapides), Upgrade (incluant une ombrière photovoltaïque et un dispositif de stockage) et Premium avec un pôle Services (un pavillon qui intègre des superchargeurs et un bâtiment service qui dispose d’une centrale solaire sur le toit).
 
Les bornes intelligentes de Dream Energy peuvent moduler la puissance de charge de 22 à 300 kW en fonction des modèles de véhicules. Crédit : Dream Energy

Ayant récemment reçu le soutien de l’État, avec une subvention de 6,8 millions d’euros, Dream Energy contribuera à l’installation de 170 points de charges d’une puissance minimale de 150 kW dans 35 stations sur tout le territoire national.
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