« Cette loi est très en deçà de l’ambition des Etats Généraux de l’Alimentation et de ses conclusions, et ne contient que quelques avancées, notamment sur la séparation vente-conseil de produits phytosanitaires, l’extension de l’interdiction des néonicotinoïdes ou encore un meilleur encadrement des négociations commerciales », estime WWF dans un communiqué.
PUBLICITÉ
Pesticides : fonds d’indemnisation, protection et information des consommateurs
Par ailleurs, l’association appelle le gouvernement à soutenir la création d’un fonds d’indemnisation pour les agriculteurs victimes de pesticides. « Alors que le Sénat a soutenu à deux reprises, à la quasi-unanimité, cette mesure et que le rapport interministériel rendu en janvier conclut à la pertinence d’un tel fonds, le gouvernement s’y oppose et propose un nouveau rapport », est-il rappelé par WWF.
L’ONG prône également le renforcement de la protection des habitants riverains vis-à-vis des pulvérisations de pesticides. « L’utilisation des pesticides près des habitations doit être soumise aux mêmes mesures des restrictions que celles prévues pour les établissements accueillants un public vulnérable (écoles, hôpitaux, etc.) », estime WWF.
Enfin, l’ONG demande le maintien et l’amélioration de la mesure prévoyant l’étiquetage des produits mentionnant les traitements phytosanitaires. Celle-ci a été adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture, contre l’avis du gouvernement, comme le rappelle l’association. « L’information du consommateur par un étiquetage mentionnant la classe de dangerosité (cancérogène, mutagène, reprotoxique) dont relève le produit utilisé pour le traitement ne serait qu’une simple application du principe de précaution. De même, la mention de l’utilisation du glyphosate devrait être obligatoire », souligne WWF.