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POLLUTIONS

SAVOIR solder son héritage

LA RÉDACTION, LE 1er DÉCEMBRE 2011
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Il aura fallu près d'un an à Antoine Frérot, le président de Veolia Environnement depuis décembre 2010, pour se résoudre à solder l'héritage de l'ancien P-DG historique Henri Proglio. Annoncée cet été, la réorganisation complète du numéro un mondial de la distribution d'eau sera détaillée début décembre. Habitué aux restructurations, Veolia s'attaque cette fois à un chantier en profondeur. Pas question de se satisfaire de simples mesures d'économies, ici ou là. C'est tout le fonctionnement du groupe, connu pour ses « baronnies » internes, qui sera passé en revue et modifié. Avec un mot d'ordre : la sim-pli-fi-ca-tion. « Une strate d'encadrement » sera supprimée cette année. Les directions des différentes divisions seront réorganisées. Et le groupe a prévu de quitter dès la fin de 2013 près de la moitié des 77 pays dans lequel il travaille encore. Sans compter, enfin, sur la filialisation de la division transports en commun via le rapprochement en cours avec Transdev, la filiale de la Caisse des dépôts. Ce plan doit permettre d'économiser 150 millions d'euros sur le résultat opérationnel en 2013, et entre 250 et 300 millions en 2015. De quoi mieux résister à la pression concurrentielle dans certains métiers, principalement l'eau en France, alors que les bénéfices du précédent plan d'économies de 150 millions d'euros par an avaient été absorbés par la baisse des prix sur certains contrats nationaux. Inévitablement, cette simplification opérationnelle aura un coût. Financier, via d'inévitables charges de restructuration et de probables nouvelles dépréciations d'actifs. Social aussi, même si aucun plan d'envergure ne semble envisagé. Douloureuse, la transformation de Veolia était pourtant inévitable pour la majorité des analystes financiers. Les performances économiques du groupe ne cessaient de se dégrader, avec une rentabilité des capitaux investis revenue à ses niveaux de 2003, autour de 7 %, contre plus de 10 % en 2006. Entre 2006 et 2008, l'ancienne direction de Veolia a engagé plus de 4 milliards d'euros en investissements de croissance ou en acquisitions. Avec le risque de dispersion et d'achats d'actifs dégradés que cela comporte. En 2005, le groupe était ainsi composé d'un peu plus de 2 000 sociétés à travers le monde. Fin 2008, il en comptait plus de 2 500... La cure d'amaigrissement prévoit la vente de plus de 1,3 milliard d'euros d'actifs chaque année jusqu'en 2013. L'Italie, le Maghreb, les pays du sud de l'Europe, Israël, le Gabon pourraient être les premiers pays à constater la retraite de Veolia. Le groupe a déjà annoncé sa volonté de sortir du transport au Maroc, de la propreté en Égypte, de l'activité Marine Services aux États-Unis. Selon Antoine Frérot, ces replis géographiques ne concerneront que 10 % du chiffre d'affaires total du groupe, alors que huit pays assurent à eux seuls 79 % des ventes du groupe.


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