Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
POLLUTIONS

Quelle concertation pour la gestion des risques

LA RÉDACTION, LE 1er NOVEMBRE 2013
Archiver cet article
Newsletters
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
àla suite de l'accident de l'usine AZF à Toulouse, en 2001, la loi Bachelot sur les plans de prévention des risques technologiques (PPRT) a instauré les comités locaux d'information et de concertation (Clic). Ces instances doivent favoriser le dialogue entre industriels, élus et riverains, notamment dans la définition des périmètres de risques ouvrant droit à des aides de renforcement des habitations. Les Clic remplissent-ils bien leur rôle ? Christophe Gibout et Séverine Frère (université Littoral côte d'Opale) ont étudié le fonctionnement du Clic de la zone industrialo-portuaire de Dunkerque, qui comprend treize installations classées Seveso « seuil haut » ainsi que la troisième plus importante centrale nucléaire au monde. Les chercheurs ont participé aux réunions et procédé à des entretiens semi-directifs pour décrire un certain nombre de problèmes et d'interrogations. Les réunions du Clic rassemblent tous les acteurs dans des assemblées surdimensionnées. La prise de parole y est difficile, notamment pour les acteurs les moins formés aux risques technologiques. Il y a donc un déséquilibre entre les acteurs. Ceux qui ont la connaissance la plus pointue ou encore une aisance dans l'expression sortent renforcés de cette organisation. Au final, les questions de développement économique prennent le dessus sur l'objectif de sécurité, pourtant prioritaire dans la loi. Les chercheurs notent par ailleurs que les négociations (portant parfois sur des sommes importantes) ont tendance à se dérouler – pour les enjeux les plus sensibles – en dehors des instances réglementaires, dans des espaces informels « dont sont exclus les membres du Clic les moins bien organisés et les moins bien dotés en capital social, symbolique et relationnel ». Les chercheurs avaient émis l'hypothèse que, pour réduire ces inégalités, il faudrait former les acteurs à la complexité technique des débats. Mais ils n'ont pas décelé une telle demande lors des entretiens, la préférence allant à la « formation sur le tas » ou au recours à un réseau extérieur. Ils pensaient également que des éléments techniques et visuels, comme la cartographie, pouvaient aider à mettre sur un pied d'égalité tous les acteurs par leur apport péda gogique. Mais il n'en est rien et ces outils renforcent au contraire le pouvoir des techniciens et ingénieurs.


PARTAGER :
À LIRE ÉGALEMENT
Traitement des ballons d’eau chaude : naissance d’une filière française de dépollution inédite
Traitement des ballons d’eau chaude : naissance d’une filière française de dépollution inédite
O2D Environnement fête ses 20 ans
O2D Environnement fête ses 20 ans
Stratégie Ecophyto 2030 : vers une réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires ?
Stratégie Ecophyto 2030 : vers une réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires ?
Le coût de Cigéo a été réévalué
Le coût de Cigéo a été réévalué
TOUS LES ARTICLES POLLUTIONS
Les plus lus
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS