L’effet cocktail de pesticides par l’alimentation provoque des perturbations métaboliques chez les animaux. C’est ce que révèlent les résultats d’une étude menée par des chercheurs de l’Inra et de l’Inserm sur des souris, et publiée ce jeudi 28 juin dans la revue Environnemental Health Perspectives. « Ils apportent notamment des arguments en faveur d’une plausibilité d’un lien pesticides-santé et confortent les résultats épidémiologiques récents montrant une relation inverse entre une consommation importante d’aliments issus de l’agriculture biologique et la probabilité de développer un syndrome métabolique », explique l’Inra sur son site. De fait, les souris exposés par l’alimentation à de faibles doses de pesticides « prennent plus de poids et présentent des perturbations métaboliques typiques des complications de l’obésité », est-il précisé.
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Les recherches vont être poursuivies afin d’approfondir les mécanismes et d’identifier les raisons de la différence de résultats selon les sexes, « notamment en lien avec la capacité de détoxification (foie, microbiote) », précisent les chercheurs. « Par ailleurs, d’autres études sont en cours pour déterminer la période critique d’exposition à ces composés (période périnatale - gestation, lactation) », est-il ajouté.