Le Airlab (Airparif), la ville de Paris et l’Urban Lab (Paris&Co), ont lancé en décembre 2017, un appel à expérimentations pour lequel 10 projets ont été sélectionnés : cinq portant sur l’amélioration de la qualité de l’air intérieur et cinq sur la qualité de l’air extérieur. Sue ces dix projets, six en sont à livrer leurs premiers résultats.
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Des freins réglementaires et un sujet mal connu
Les premiers résultats recueillis sont globalement encourageants, mais Urban Lab estime que les offres sont encore incomplètes. « Les solutions technologiques intègrent trop peu la notion de service, et il y a un besoin de montée en compétences », peut-on lire dans la synthèse du rapport. Par ailleurs, Urban Lab souligne que le contexte réglementaire n’est pas assez incitatif et donc peu porteur. Autre frein relevé : le sujet de la qualité de l’air étant mal connu, souffre d’une dilution des responsabilité et d’une frilosité des parties prenantes. Enfin, si les solutions sont « globalement faciles à installer », elles soulèvent « de fortes interrogations sur les sujets de maintenance et d’exploitation », indique l’Urban Lab.
Huit propositions
A partir de ces premières analyses, l’Urban Lab a établi une liste de huit propositions. Il s’agirait ainsi « d’organiser les responsabilités et la montée en compétences sur le sujet de la qualité de l’air au sein des organisations » ; de « clarifier ce que l’on attend des mesures de qualité de l’air » ; « d’assurer les conditions d’une mesure fiable » ; de « restituer efficacement l’information », ;de « systématiser la prise en compte de la qualité de l’air dans les projets d’aménagement urbain » ; de « s’appuyer sur l’outil réglementaire pour soutenir le développement du marché » ; « d’engager des efforts importants sur la sensibilisation » ; et « d’arbitrer sur la base de preuves et en termes de coût global ».