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Tirer profit des déchets des espaces verts urbains pour se chauffer

LA RÉDACTION, LE 1er SEPTEMBRE 2010
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Pilote À partir de déchets végétaux issus de l'entretien des espaces verts, le premier site pilote de Zeta, inauguré à Mougins (Alpes-Maritimes), produit 150 kg/h de combustible solide au pouvoir calorifique supérieur à 4 100 kcal/ kg. « Les déchets verts encombrent les villes et saturent décharges et unités d'incinération », explique Étienne Frank, directeur de Zeta, la société qu'il a fondée en septembre 2009. Le compostage de ces déchets, voie de valorisation la plus connue, se pratique en France sur environ 300 plates-formes, selon l'Ademe. « Or, près de 2,5 millions de tonnes par an de compost inutilisé se retrouvent finalement en décharge », avance Étienne Frank. Le broyeur Zeta, installé sur un terrain loué par la ville, produit en moyenne 600 kg de granulés cylindriques de 6 mm de diamètre à partir d'une tonne de ressources végétales locales (élagages et nettoyages des bords de routes, feuilles, rebuts de bois coupés, etc.) pour approvisionner les chaufferies de plus de 150 kW (piscine, gymnase, mairie, etc.). Nul besoin de déshydrater la matière végétale, qui peut contenir jusqu'à 80 % d'eau. « On peut même y introduire le compost inutilisé », soutient le directeur. Le pouvoir de combustion des granulés dépend du ratio entre espèces ligneuses et herbacées : « Pour garantir au moins 4 100 kilocalories par kilogramme de granulés, il faut introduire au moins 50 % d'espèces ligneuses dans le mélange ». Il dépend également de la combinaison des essences. « Le mélange pin, cyprès et olivier fonctionne très bien », illustre Étienne Franck. Par contre, il faut disposer d'un espace de stockage conséquent, la période de taille variant selon l'espèce. Finement hachée dans un petit broyeur de 5 kW, la farine végétale passe dans un granulateur de 30 kW. À l'intérieur, le frottement des rotors métalliques contre un disque extrudeur (pour presser et écraser la matière) génère de la chaleur, « entraînant l'évaporation de l'eau du végétal qui lubrifie le granulateur », explique Étienne Frank. Une partie de la chaleur est récupérée par un échangeur air-air et dirigée vers un déshydrateur. « Les granulés font plusieurs allers-retours entre le granulateur et le déshydrateur, jusqu'à atteindre un taux d'humidité inférieur à 10 %. Le cycle dure au plus une minute si le végétal contient 30 % d'eau et deux minutes et demie au maximum si ce taux s'élève à 75 % », précise le directeur. Comparés aux granulés de bois classiques, ces pellets ne nécessitent l'ajout d'aucun additif pour s'amalgamer et génèrent moins de cendres (entre 3 et 5 %). L'entrepreneur récupère même ces résidus de combustion pour les transformer en briquettes fertilisantes. En revanche, « il faut que le tri soit impeccable avant l'arrivée sur le site », explique Étienne Frank. Sur une unité de 10 000 tonnes par an, il estime qu'une quinzaine de personnes sont nécessaires pour assurer le tri et espère mutualiser cette activité avec la filière de compostage. D'ici à cinq ans, il envisage de fournir à une dizaine de villes des unités d'une capacité de 10 000 tonnes par an, le seuil estimé de rentabilité du dispositif. Fin 2010, la ville de Mougins sera équipée, dans un premier temps, de deux unités pour traiter 5 000 tonnes de déchets. Le prix de vente de ce combustible devrait avoisiner les 150 euros la tonne, un montant deux fois moins élevé que celui du fioul, à équivalence énergétique.


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