« Nous devons renforcer les systèmes individuels en partenariat avec les clients industriels tout en développant notre offre avec les éco-organismes » affirme Pascal Lermechin, directeur industriel, avouant la volonté de Paprec DEEE de rattraper son retard. Sur leur site vitrine de Pont-Sainte-Maxence (Oise), Paprec DEEE cohabite sur 40 000 m2 avec Paprec Plastiques, l'activité ferrailles et le broyage bois. C'est en juillet 2012 que l'installation de traitement de DEEE a pris ses marques. Ici sont traités les DEEE professionnels, clients de Paprec, les PAM d'ERP et les BAES (blocs d'éclairage de sécurité) de Récylum : « Aujourd'hui nous n'utilisons qu'un tiers de nos capacités, à raison de 3 000 t/an. Notre espace et notre ligne innovante permettent une montée en puissance rapide ».
Désintégration
Paprec a choisi d'investir deux millions d'euros dans une technique simple, le smasher : un gros trommel de quatre mètres de long au plus, tournant à régime lent, peu énergivore et nécessitant peu de maintenance. Associée à ce système de désintégration soft, une dizaine d'employés issus pour la plupart de l'Esat local : « C'est la politique du groupe grâce à notre accord avec le réseau Gesat ». Une fois la dépollution réalisée (découpe de câbles, prélèvement des huiles, des toners et autres polluants), les appareils passent par catégorie sur les tapis roulants où toute la ferraille est extraite par overband. Après désintégration dans le smasher, les DEEE arrivent en cabine de tri où sont séparés manuellement les non ferreux, le papier, les piles et les cartes électroniques. La fraction polymères est récupérée en bout de chaîne et traitée au Havre chez un recycleur capable de trier par flottation les plastiques contenant des retardateurs de flammes. Les ferrailles sont prises en charge sur le site de PSM où découpées et compactées, elles partent vers les aciéries européennes. Les circuits imprimés contenant des métaux précieux partent chez un affineur. Pour Pascal Lermechin, l'arrivée du nouveau décret sera bénéfique pour la profession car le producteur voit son rôle renforcé. De quoi faire tourner le smasher encore longtemps à Pont-Sainte-Maxence.