Directions régionales (Dreal, Driee) et départementales (DDT) sont priées de garder dans le viseur l’approbation d’« au moins 95% » des PPRT d’ici la fin de l’année. L’objectif figurait déjà dans le plan de mobilisation national acté l’an dernier. Et même s’il paraît difficile à atteindre au vu du retard pris - au 1er janvier dernier, soit dix ans après l’adoption de la loi Bachelot, seuls 61% de ces plans avaient été approuvés - les prescriptions d’élaboration, études techniques et démarches de réduction des risques à la source ayant été menées pour la quasi-totalité des sites, la marge de progrès est bien réelle. « Et quand bien même, l’enjeu n’est plus à la bataille de chiffres, le débat dépasse ces problèmes de délai et de procédure pour se concentrer sur la mise en œuvre sur le terrain, face et avec les acteurs locaux que sont les collectivités, communes et EPCI », nuançait lors d’un colloque Emmanuel Martinais, un chercheur spécialisé sur le sujet, issu du laboratoire ESV-Rives de l'Ecole nationale des travaux publics de l'Etat. Dans sa livraison à paraître en mai, Environnement Magazine va justement décrypter à travers un dossier cette application, non sans difficulté, par les communes, des plans et mesures qu’ils imposent, sur le plan foncier mais aussi celui de l’activité économique. Sans aller si loin dans le concret, l’instruction ministérielle, en fait une feuille de route pour l'inspection des installations classées, insiste aussi sur l’instauration de garanties financières en vue de la remise en état les sites en fin d'activité. Un nouveau dispositif activé dès cet été. Enfin, l’étau se resserre sur les sites illégaux de traitement de déchets « à fort contenu métallique », plus fermement contrôlés. Même serrage de vis en vue pour les installations de nettoyage à sec, de méthanisation et les tours aéroréfrigérantes. L’instruction ministérielle sur les priorités de l'inspection des installations classées