Quelle station d'épuration, celle à boues activées ou celle plantée de roseaux, affecte le plus l'environnement ? C'est à ce type de questions auxquelles s'efforce de répondre le pôle de recherche Elsa à Montpellier spécialisé en analyse de cycle de vie (ACV). Ces travaux vont prendre une autre ampleur avec la création de la chaire indus trielle Elsa-Pact issue d'un appel à projets de l'Agence nationale pour la recherche (ANR). Portée par Irstea, elle bénéfi ciera d'un budget de 4 millions d'euros pour une durée initiale de quatre ans. « Cette collaboration étroite avec des industriels nous assurera que les méthodes développées répondent bien à leurs besoins », détaille Ralf Rosenbaum, titulaire de la chaire. Celle-ci s'intéressera particulièrement aux activi tés de gestion des ressources naturelles : eau, agriculture-alimentation et déchets. Le secteur de l'eau sera bien représenté avec trois des cinq partenaires industriels : Suez environnement, BRL et la Société du canal de Pro vence. Il s'agira notamment de mieux prendre en compte l'impact des micropolluants ou d'événements accidentels tels que les orages mais aussi de mieux évaluer les impacts locaux. Elsa-Pact développera aussi une approche encore très émergente, l'ACV sociale, qui prend en compte les impacts sur les hommes et les organi sations (santé, emplois, etc.).