Après trois ans de R & D, le projet Sur le marché Triptic, qui testait l'intégration de marqueurs dans les plastiques pour mieux les identifier en fin de vie, a livré ses résultats lors d'une réunion organisée par l'association Record. Des tests ont été menés sur plusieurs types de traceurs organiques et inorganiques. Le choix s'est vite porté sur une sélection de terres rares (entre autres, yttrium et cérium), réunissant toutes les conditions pour remplir cette fonction : durabilité, compatibilité alimentaire, acceptabilité chimique. Le tout à une concentration la plus faible possible. Le CEA et l'Ensam de Chambéry ont dirigé des campagnes de tests, chacun s'emparant de procé-dés de détection existants, comme la fluorescence X et la fluorescence UV. Ces essais ont été menés conjointement avec Plastic Omnium qui fournit des échantillons de polypropylène pour pare-chocs avec traceurs et Pellenc ST, qui construit la machine support de tri. Comme le souligne Antoine Bourely, directeur R & D chez Pellenc ST, « le plus dur a été fait. Désormais, la balle est dans le camp des transformateurs et des plasturgistes. Si un industriel décide de se lancer, nous pouvons mettre sur pied un matériel de détection en deux ans ». Dans l'automobile, les plastiques noirs représentent plus de 73 % de la masse des plastiques, pour 45 % dans les D3E et 30 % dans les emballages. Renault, au regard de la directive VHU, envisage de passer de 15 à 20 % de plastiques recyclés dans l'automobile en 2015, soit 100 000 tonnes supplémentaires.