Philippe Bernez, directeur de la Fédération française des stations vertes
Découvreur Pour les vacances, c'est destination nature, en camping ou village de vacances. Avec les enfants, la voiture s'impose.
Nous privilégions les localités qui valorisent leur patrimoine naturel et historique, et de petite taille pour favoriser les contacts avec les artisans et commerçants locaux. Et si elles ne sont pas encore labellisées stations vertes, j'essaie de les convaincre d'entrer dans le réseau. Sur place, nous achetons uniquement des produits locaux et nous en rapportons aussi souvent à la maison à Besançon pour les partager avec nos amis.
Hubert Vendeville, directeur d'Evea Tourisme
Militant Depuis l'été 2012, nous passons nos vacances à faire des travaux dans la vieille grange que nous habitons dans la campagne vendéenne. Dalle béton d'argile, chauffage au bois, toilettes sèches, les matériaux écologiques sont partout. Le plus compliqué a été de trouver du liège pour isoler le sol sous la dalle. Nous l'avons finalement déniché en Alsace. Sinon, nous sommes plutôt vacances dans la famille et nous prenons le train en utilisant les points fidélité acquis grâce à mes nombreux déplacements professionnels. L'avion est prohibé, ma femme s'y oppose par conviction écologique.
Muriel Lacroix, auditrice écolabel européen des hébergements touristiques, groupe Afnor
Convaincue Nous choisissons d'abord la destination et ensuite je cherche un hébergement qui affiche un label dans lequel j'ai confiance, l'écolabel européen bien sûr, mais aussi Clé verte ou Chouette nature. Sur place, mon premier réflexe est de vérifier si le tri des déchets est mis en place et si les produits de toilette ou d'entretien ne sont pas conditionnés individuellement. Cela amuse plutôt mon mari. En revanche, côté transport, avec les enfants c'est plus facile de prendre la voiture.
Mais sur place, chaussures de rando et vélos prennent le relais.
Yves Verilhac, directeur général de la LPO
Curieux En prenant mes nouvelles fonctions à la LPO, j'ai quitté Montpellier pour m'installer à Rochefort, il y a quatre mois.
Logiquement, je ne vais pas prendre de vacances, mais plutôt m'attacher à découvrir ma nouvelle région d'adoption. Et j'espère bien attirer des amis avec lesquels nous respectons un rituel immuable : celui qui voit pour la première fois un animal ou un oiseau paie à boire aux autres. Et cette année, ce pourrait être moi car j'espère bien voir des loutres. J'essaie tous les ans depuis cinq ans sans succès. Cette année, je vais m'appuyer sur les spécialistes de la LPO pour y parvenir.
Romain Bouillon, directeur adjoint de l'office français de la Fondation pour l'éducation à l'environnement en Europe
Simple Vivant à Paris, je suis très assoiffé de nature. C'est pourquoi, pour les vacances, je privilégie des destinations au milieu de nulle part. Avec un inconvénient, celui d'être souvent obligé d'y aller en voiture. Mais quand j'ai le choix, c'est plutôt train ou covoiturage.
Côté hébergement, je préfère les petits hôtels ou chambres d'hôtes qui favorisent les échanges. Je signale facilement les petites fuites d'eau et j'insiste pour que le linge de toilette ne soit pas changé trop souvent. Et quand on apprend que je travaille sur le label Clé verte, je suis même sollicité pour faire des propositions en termes d'équipements.