Quelque 350 pages et 34 propositions phares issues de plus de 100 entretiens et 25 visites de sites : le rapport du député Serge Bardy sur la compétitivité de la filière papier est une somme. Le principal constat ? « Les secteurs du bois, du papier et de l'impression, qui emploient 200 000 personnes pour un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros, n'existent pas en tant que filière. Les acteurs entretiennent uniquement des liens de marché. Aussi, je recommande la création d'un comité de filière, avec un chargé de mission pour mettre en œuvre les pistes identifiées pendant ces six mois de travail », enjoint le parlementaire du Maine-et-Loire.
Et notamment l'instauration du tri à la source dans les entreprises, la séparation des fibreux et des non-fibreux pour les ménages, la création d'un fonds de garantie pour l'achat des papiers usagés, l'exemplarité des administrations… Un point sur lequel s'engage la ministre de l'Écologie, qui assistait à la présentation du rapport, le 10 septembre : « Le ministère s'engage à acheter 25 % de papier recyclé peu ou non blanchi à l'horizon 2017 et 40 % en 2020 », affirme Ségolène Royal. D'autres pistes pour soutenir la consommation du papier recyclé sont évoquées, comme son emploi pour les manuels scolaires, ou encore le développement de nouveaux produits en cellulose. La ministre a également abordé l'obligation de tri dans les administrations en 2015 et la préparation d'une convention d'engagement volontaire dans les entreprises. Mais pour la nomination d'un chargé de mission « cellulose », cela reste à valider.