Avec la nouvelle période d'agrément des éco-organismes pour la gestion de la filière des déchets électriques et électroniques, le panorama des acteurs a évolué. Si Récylum, Ecologic et Eco-Systèmes voient leur agrément renouvelé pour six ans, il n'en est pas de même pour ERP France. Le plus petit des éco-organismes avait candidaté pour la prise en charge des huit catégories de DEEE et des panneaux photovoltaïques usagés. Une décision de non-réagrément incompréhensible pour son président, Christophe Pautrat, alors qu'« en mars, un rapport commandé par le ministère reconnaissait la bonne gestion d'ERP France » et donc aussitôt contestée. « Nous avons déposé deux recours contre la direction générale de la Prévention des risques du ministère de l'Écologie devant le tribunal administratif de Paris, un référé en suspension, l'autre en annulation », indiquait Christophe Pautrat, début janvier à Environnement Magazine. Cette décision a également des conséquences pour les 450 metteurs en marché adhérents à ERP France, qui se trouvent aujourd'hui sans éco-organisme collecteur et par conséquent, dans une situation de non-droit. Par ailleurs, PV Cycle a été agréé pour la collecte et le recyclage des panneaux photovoltaïques. La filière fonctionnait déjà sur la base du volontariat et a déjà rassemblé 10 000 tonnes de panneaux depuis 2010, via une cinquantaine de points de collecte. PV Cycle recueille les écocontributions des metteurs en marché depuis août 2014. « Nous allons maintenant développer notre réseau pour atteindre 165 points de collecte, en métropole et dans les Dom, d'ici à deux ans », projette Nicolas Defrenne, représentant de PV Cycle pour la France. AC