Pour sa première entrée en matière, la confédération des recycleurs européens Euric a organisé une conférence-débat sur l'économie circulaire, présidée par Karl-Heinz Florenz, membre du Parlement européen. Celui-ci a salué la création de cette nouvelle organisation, soulignant que le traitement des déchets comme ressources est une obligation pour les générations futures : « La proposition sur l'économie circulaire de la nouvelle Commission présentée d'ici à fin 2015, est un bon signal. » Reste que l'application des directives dans toute l'Europe est une condition sine qua non à la réussite de cette démarche. Directeur général de la division environnement de la CE, Karl Falkenberg a insisté sur le nécessaire développement des technologies pour mieux séparer les flux de déchets en vue de les rendre compétitifs par rapport aux matières vierges. De son côté, Dominique Maguin, président d'Euric, a illustré l'économie circulaire comme l'ADN de l'industrie du recyclage : « Les emplois fournis et les investissements réalisés par les indus-triels du recyclage sont locaux par nature, dès lors que les matériaux sont traités proches de la source de collecte. Par conséquent, pas de délocalisation possible dans ce secteur. » En résumé, le recyclage doit être le moteur pour la croissance, la création d'emplois et les investissements : « Il est temps de créer un marché du recyclage européen innovant. Pour cela, nous avons besoin de susciter la demande en matière recyclée », ajoutant qu'à ce jour, le gisement de matières recyclées en Europe est supérieur à la demande européenne.