La toute jeune société Extracthive ne part pas de rien : elle concentre le savoir-faire du CEA en matière d'hydrométallurgie, développé pour le recyclage du combustible nucléaire. « Extracthive met au point des procédés d'extraction des métaux pour les acteurs des mines, les métallurgistes, le recyclage des déchets et des effluents industriels, et les services à l'environnement pour les déchets miniers historiques », résume Frédéric Goettmann, président d'Extracthive, et précédemment chercheur au CEA. La société est en fait l'une des trois composantes de l'Institut européen d'hydrométallurgie (IEH), qui devrait se concrétiser prochainement sous la forme d'une association. Extracthive disposera d'une halle technologique opérationnelle à partir de 2017 à Marcoule, dans le Gard. Le permis de construire a été obtenu le 27 avril dernier. Cette installation représente un investissement de 8,5 millions d'euros. La société vise l'équilibre financier d'ici à 2017 avec un CA de 3,5 millions d'euros, puis 6 millions d'euros dès 2020. Ses premiers projets industriels portent sur la valorisation de déchets miniers de cuivre et le traitement d'effluents chargés en métaux. Enfin, la société est sur le point de signer des accords de collaboration avec l'Institut de chimie séparative de Marcoule et le CEA. Deux incubateurs régionaux se joignent également à l'entreprise : le BIC Innov Up de Nîmes et Languedoc Roussillon Incubation.