Valorie lance la « mission Neo 2017 » qui doit aboutir au dépôt d'une candidature pour le prochain agrément de la filière REP des emballages ménagers. L'initiative casserait le monopole d'Eco-Emballages, dont l'agrément actuel court jusqu'à fin 2016. Pour Valorie, c'est un prolongement de son activité d'accompagnement des entreprises dans leurs déclarations de mise en marché des emballages. « Nos partenaires producteurs et nous-mêmes allons bâtir une structure ad hoc, société ou association, qui correspondra au cadre réglementaire », précise Pascal Gislais, président de Valorie. Le projet de loi sur la transition énergétique prévoit, en effet, que les éco-organismes sous forme de société aient pour actionnaires majoritaires des metteurs en marché, et que ceux-ci soient « représentatifs » des adhérents. Valorie vise à conquérir 20 % des éco-contributions des emballages, dès la première année d'agrément. Une façon pour sa maison mère Reclay de mieux pénétrer le marché français. Cet éco-organisme allemand, actif dans plusieurs pays, possède 75 % de Valorie. Les 25 % restants sont détenus par des salariés. Parmi les clients de Reclay, Pascal Gislais cite « Danone et Henkel, des entreprises internationales qui demandent un service international ». À ce jour, Valorie revendique la sympathie de « plus d'une centaine de sociétés des secteurs alimentaires, non alimentaires, ou de la distribution, qui versent plusieurs dizaines de millions d'euros d'éco-contributions à Eco-Emballages ou Adelphe, et qui souhaitent une ouverture à la concurrence ». Cette dernière, selon le dirigeant de Valorie, « stimule les éco-organismes, et apporte de la simplicité et de la transparence pour les adhérents et pour les collectivités », en vue d'atteindre les objectifs de recyclage. Parmi les propositions qu'il entend développer, figure le recours au transport alternatif, fluvial ou ferré, et à l'économie sociale et solidaire dans la gestion des emballages usagés. À ce titre, Valorie a demandé à participer aux travaux des parties prenantes, à commencer par une réunion du 8 juillet, l'un des jalons qui conduiront à l'élaboration du nouveau cahier des charges. Au moment où nous mettions sous presse, le nouveau prétendant était dans l'attente de sa lettre d'invitation. Dans ce contexte, Pascal Gislais veillera à ce que les pouvoirs publics traitent tous les proposants sans distorsion de concurrence. À terme, il n'exclut pas de s'intéresser aux DEEE ou aux batteries.