L'heure de la montée en puissance a sonné pour APR2, et elle est rapide. Après avoir développé avec le CNRS un procédé novateur de tri des plastiques en mélange par triboélectricité, l'entreprise installera à la fin de l'année dans son usine de Bonnières-sur-Seine, dans les Yvelines, une capacité de traitement de 15 000 tonnes par an, avec l'objectif de 50 000 tonnes en 2017. En corollaire, elle devrait embaucher quelque 80 personnes. Ce déploiement est assuré par une levée de fonds de 10 millions d'euros auprès du fonds Xerys, seul actionnaire d'APR2 depuis 2013 qui avait déjà investi 5 millions en 2014. « Au cours des derniers mois, nous avons sécurisé nos approvisionnements de plastiques en mélange, principalement auprès des grands recycleurs nationaux, et nous avons contractualisé la vente de 12 000 tonnes par an de granulés recyclés d'ici à la fin de l'année. Ce qui nous permet de prévoir un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros cette année », indique Karim Bourkaïb, P-DG d'APR2. Car la société, fondée en 2002 pour démanteler les déchets électriques et électroniques (DEEE) va plus loin que le recyclage des plastiques. En proposant des plastiques triés purs à 99 % et de la décote appliquée aux matériaux recyclés, elle se positionne comme fournisseur de matière première secondaire. « Aujourd'hui, seules 200 000 tonnes de plastiques sont recyclées par an en France, alors que le gisement, hors déchets ménagers, est de 2 millions de tonnes », rappelle Karim Bourkaïb, qui planifie déjà l'ouverture d'une deuxième usine et celle d'un bureau commercial à Hong Kong. Le chiffre d'affaires devrait ainsi atteindre 40 millions en 2017. Une success-story à suivre !