Près de 100 millions de tonnes de résidus pétroliers issues chaque année dans le monde des fonds de cuve ou des salles des machines des navires ont de la valeur. Ecoslops en a fait sa spécialité et propose de les transformer en carburants marins recyclés, conformes aux standards internationaux. Cette entreprise française, créée par un ancien d’Heurtey Petrochem, accélère son déploiement industriel. « L'unité portugaise est une première mondiale", vante le groupe, qui a su y nouer de précieux accords avec le port, dont les déchets hydrocarburés alimenteront l'unité, ainsi qu'avec MSC, deuxième armateur mondial de porte-conteneurs.
Deux types de résidus sont collectés: les "slops" (eaux de ballast, eaux de lavage et de fonds de cale) - en progression en 2014 - et les "sludges", résidus pétroliers plus riches en hydrocarbures. Chez Ecoslops, on indique que "ces marchés du recyclage sont en forte croissance, tirés par le durcissement des réglementations internationale et européenne et le transport maritime, qui affiche 3 à 4 % de croissance annuelle long terme". A Sines, au sud de Lisbonne, l'installation a une capacité de production de 19 200 tonnes de carburant par an, pouvant être portée à 26 400 tonnes. Le choix de cette implantation a été longuement mûri. Plusieurs projets de nouvelles unités sont par ailleurs à l’étude à l’international, notamment en Côte d’Ivoire, à Singapour, ou en Europe du Nord.Le site d'Ecoslops