Le fluvial pour transporter les produits issus de la biomasse énergie, tels que grumes, plaquettes, granulés ? Oui, mais pour une distance minimale de 200 km. C'est l'une des conditions à remplir pour qu'une telle chaîne logistique soit viable, selon des retours d'expérience analysés par le Comité interprofessionnel du bois-énergie (Cibe). Ce mode de transport a ses avantages, comme la fiabilité des délais, une faible accidentologie ou une desserte possible de cœurs d'agglomérations. Il présente aussi des contraintes. La manutention n'en est pas la moindre. Elle doit s'accompagner d'un conditionnement adapté. Ainsi, le billon en vrac doit être coupé à la bonne longueur (4 mètres). Trop court, il risque de se trouver en travers. Trop long, il devient encombrant. Pour les plaquettes, la compaction peut en augmenter la densité, mais rendre la manutention plus ardue. La voie d'eau nécessite de s'équiper pour les chargements et déchargements, et pour assurer la mise en sécurité du stockage sur quai. Les surcoûts qu'elle implique sont d'ailleurs un autre obstacle à surmonter. Pour les minimiser, le Cibe suggère de développer la massification, de faire appel à un fret de retour, de créer de la valeur lors de la rupture de charge, par un stockage tampon ou des opérations de broyage. Enfin, le type de matériel utilisé peut engendrer des variations de coûts non négligeables.