Dans son rapport 2015-2016 sur les risques encourus par l'activité minière et métallurgique, le courtier d'assurance mondial EY, classe le retour rapide à la croissance, liée à la demande, comme un risque pour le secteur. Il estime que le manque d'investissements des compagnies minières tarit l'offre et réduit la pérennité des volumes de production, facteurs limitants pour la croissance mondiale. Entre son rapport de 2008, juste avant la crise des matières premières, et le dernier en date, les catégories de risques diffèrent sensiblement. Seuls trois des risques enregistrés en 2008 se retrouvent dans le top 10 de 2015 : le nationalisme des ressources, le permis social d'exploiter et l'accès à l'énergie. Cette année, le retour à la croissance, l'amélioration de la productivité et l'accès au financement se trouvent dans le peloton de tête. Ainsi, en 2008, la productivité dans ce secteur était tombée à son plus bas niveau depuis trente ans. Regagner cette productivité paraît, aux yeux des dirigeants de groupes miniers, critique pour un retour sur bénéfices à long terme. Autres nouveautés répertoriées comme des facteurs à risques : les cyberattaques et l'absence d'innovations. 65 % des entreprises interrogées avouent avoir été la cible de menaces cybernétiques sur les douze derniers mois. L'intégration de nouvelles technologies IT dans ce secteur d'activité rend les exploitants miniers plus vulnérables. Ces cyberattaques peuvent coûter à l'entreprise des millions de dollars en faisant fuiter par exemple des informations actionnariales confidentielles.