Ce sont des critères européens minimaux, pour les filières REP des emballages, que proposent plusieurs éco-organismes dans une récente note conjointe. Y ont participé, sous la coordination de Repak Ireland, Eco-Emballages, l'autrichien ARA, l'allemand Der Grüne Punkt, le polonais Rekopol, le portugais SPV, le britannique Valpak, et l'Alliance des REP Expra. Ils souhaitent ainsi contribuer aux débats en cours et à la proposition législative européenne attendue en 2015 sur l'économie circulaire. Ils mettent en avant la transparence et la compa-rabilité entre États membres que permettrait un tel socle commun. Sur le plan de la gouvernance, cela se traduirait par des lignes directrices posant les bases d'un système de conformité et clarifiant les responsabilités de chaque acteur. Au chapitre financier, une proposition est sujet à discussion : « La collecte des détritus et des emballages contenus dans les déchets municipaux solides sont de la responsabilité d'autres parties prenantes, pas des éco-organismes. » Eurostat est également au menu. Comme d'autres avant eux, les éco-organismes demandent des « statistiques fiables, ainsi qu'une collecte des données et des méthodes de reporting communes », étendues à la totalité des emballages mis sur le marché et pas seulement aux opérations de collecte, tri, recyclage. Ils font part de leur « inquiétude considérable » quant au projet de comptabiliser le recyclage à partir des flux sortants : « Comme il n'est pas possible d'allouer les pertes par flux individualisé, ce changement aurait un impact négatif sur l'exactitude des données. » D'où un appel à maintenir la méthode actuelle, basée sur l'entrant. Enfin, le panel estime que l'échelle européenne est la seule envisageable pour la plupart des mesures portant sur l'écoconception, en vue de ne pas obérer le marché interne.