Reims Métropole a mis en place, en 2014, une baisse de 20 % de la TEOM dans ses communes « historiques », précédée de la création d'un budget annexe, en 2009. D'où une chasse aux coûts, qui s'accompagne du développement du tri. L'année 2015 doit voir l'implantation de 50 nouveaux conteneurs aériens pour le verre, ciblée dans quatre quartiers, pour un coût de 50 000 euros. « La gestion d'une tonne de verre trié nous coûte 179 euros de moins que celle des résiduels [qui vont en incinération], explique Michel Zaegel, responsable de la collecte au sein de l'agglomération. Au bout de la deuxième année, l'investissement dans les conteneurs sera amorti. » Quant aux performances de tri, la collectivité de 217 000 habitants espère atteindre 33 kg de verre par an et par habitant, soit un gain de 2 kg à l'échelle du territoire. Une autre piste réside dans l'apport volontaire des textiles. Dans la ville de Reims, la gestion en est confiée au Relais, à Fripe Emmaüs et à Ecotextile. Le parc est en voie de densification grâce à une vingtaine de nouveaux conteneurs. Et tandis que la collecte sélective des flaconnages en plastique est en hausse (950 tonnes en 2014), celle des papiers connaît une érosion depuis deux ans (6 257 tonnes). « Nous allons lancer, fin 2015, une caractérisation des ordures ménagères pour comprendre si cette baisse s'explique par un changement des habitudes de consommation ou, peut-être, par une lassitude dans le geste de tri », poursuit Michel Zaegel. De plus, cette recherche d'économies a mis un coup d'arrêt à des investissements, tels que celui d'une nouvelle déchèterie et celui, reporté, de la modernisation du centre de tri. CC