Dix ans après les premières réflexions, le centre de tri modernisé du Smictom d'Alsace centrale entrera en service cet automne. Le délai incombe aux 125 000 habitants : « Les 30 % de taux de refus de l'époque étaient impossibles à résoudre par la technique. Il fallait d'abord diminuer ce chiffre », rappelle Joël Wendling, responsable du site. Les refus étant revenus autour de 10 % grâce à la sensibilisation et à la redevance incitative, l'investissement de 5,5 millions d'euros s'est enclenché avec l'assistance du cabinet de conseil Girus. Exploitant le centre en régie, le Smictom a organisé le marché en une conception-réalisation, confiée à Neos (mandataire et concepteur du process) / Arkos / Eiffage Construction. La mécanisation nettement accrue a fait plus que doubler la cadence pour l'amener à 6,4 t/h. « Nous avons l'objectif de baisser les coûts de traitement sous la barre de 200 euros, contre 250 euros la tonne actuellement », annonce Joël Wendling. La séparation en trois fractions, 0/180 mm (fines), 180/280 mm et au-delà, inclut un OVAP (overband à aimants permanents) pour les métalliques et deux tris optiques pour les corps plats/ corps creux, et les familles de plastiques. La capacité du centre se limite à 10 000 t/an, extensible à 20 000 t avec une deuxième équipe. L'enjeu consistera à réinvestir – ou pas – dans cinq à sept ans pour l'extension des consignes de tri.