Le Syndicat national des entreprises de démolition (Sned) et le Syndicat des recycleurs des déchets du BTP (SR-BTP) ont annoncé, lundi 23 avril, à l’occasion du salon Intermat qui se tient cette semaine au parc des expositions de Villepinte, leur projet de fusion. « Nos deux métiers sont complémentaires. Dans le cadre de l’économie circulaire, l’intérêt particulier n’est pas l’optimum. En la jouant collectif, nous allons partager la même vision, mais aussi les marges », avance Nathanaël Cornet-Philippe, le président du Sned. Une réunion sur laquelle les deux syndicats planchent depuis un an. Ce projet sera présenté le 30 mai prochain devant leurs assemblées générales respectives, qui alors trancheront.
Pour le Sned, ce regroupement est la suite logique de l’évolution du métier de démolisseur depuis une trentaine d’années. « On est passé d’une image de gros bras à un travail plus technique reposant sur l’expérience. On ne fait plus tomber de la même façon. La mise en place du tri sur les chantiers a fait évoluer les process. Cela a été une révolution culturelle », observe Nathanaël Cornet-Philippe.
Côté SR-BTP, s’allier aux démolisseurs va permettre d’améliorer les performances du tri réalisé sur les chantiers, lequel conditionne aussi les résultats obtenus sur les plateformes de tri de ces entreprises adhérentes. « Des gains économiques sont possibles en triant les déchets à la source. Certains matériaux ont alors une valeur de rachat », expose Florence Collot, du Syndicat des recycleurs des déchets du BTP.
Pour rappel, la réglementation fixe à 70 % la proportion de déchets du bâtiment valorisés à l’horizon 2020, un objectif que les deux syndicats jugent atteignables.
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