Un centre modernisé pour trier davantage d’emballages et de papiers ! Mis en service en 2004 et rénové en 2012, le centre de tri de collecte sélective situé à Nanterre améliore de nouveau ses performances pour s’adapter à l’extension des consignes de tri qui implique le traitement de nouveaux types d’emballages : barquettes, pots, films, capsules, couvercles et opercules.
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Les nouveaux espaces du site sont réaménagés par étapes et fonctions. En amont, se trouve un espace de réception et de la collecte sélective qui a été reconstruit pour « permettre l’apport des collectes par gros porteurs, en complémentent des apports par camions-bennes ». Ensuite, le processus de tri a été « totalement modifié » pour trier 17 tonnes de déchets par heure, contre 12 tonnes.
Ce gain de performance est rendu possible grâce à l’intégration de technologies de pointe : une ligne de tri capable de séparer jusqu’à 17 types de matériaux ; un trommel pour séparer les déchets selon leurs tailles ; quatre cribles balistiques pour séparer les corps creux (emballages) et les corps plats (papiers) ; 13 séparateurs optiques pour trier les déchets par matières et filières de valorisation associées ; trois séparateurs magnétiques pour capter les emballages en acier ; deux séparateurs à courant de Foucault pour capter les emballages en aluminium ; deux presses à balles et deux presses à paquets pour le conditionnement des matériaux triés ; et 220 machines, dont 167 convoyeurs, avec une maintenance simplifiée.
Le trommel pour séparer les déchets par taille. Crédits : A.A
Automatisation du tri
Autre nouveauté du centre, l’intelligence artificielle prend toute sa place dans le process de tri avec le robot Max-AI. Installé en amont de la table de tri du flux des emballages en polyéthylène (PE et PET), ce robot intelligent est équipé de capteurs optiques et de deux bras pour « reconnaître en temps réel les déchets indésirables et les écarter du tapis roulant », ce qui améliore la qualité des flux. Celui-ci est capable d’effectuer, en théorie, 65 gestes par minute contre une quarantaine de gestes par opérateur.
Cette intelligence artificielle facilite également le travail des agents chargés de vérifier la qualité du tri en aval.
La séparation des déchets s’effectue à l’aide du robot de tri Max-AI. Crédits : A.A
« Ces investissements montrent l’engagement des collectivités en faveur du recyclage. Cette modernisation était aussi essentielle pour accompagner la simplification du geste de tri pour les citoyens », déclare Patrick Jarry, maire de Nanterre.
Environnement et social, deux priorités pour le Syctom
La rénovation du centre de tri s’accompagne aussi par l’amélioration des conditions de travail des 85 agents (une cinquantaine au sur-tri manuel et une dizaine à la maintenance). Pour purifier l’air intérieur, le site dispose désormais d’un système de dépoussiérage, ventilation et de désodorisation, capable de traiter près de 225.000 m3 d’air à l’heure.
Soucieux de son empreinte environnementale, le centre s’efforce de répondre aux nouvelles exigences en la matière. Celui-ci fait le choix d’une façade en résille blanche pour accueillir la végétation, et mise sur une toiture végétalisée pour optimiser sa gestion des eaux pluviales. Des panneaux photovoltaïques sont également installés afin de couvrir la « moitié des besoins en eau chaude sanitaire de l’installation ».
Par ailleurs, une partie des matériaux triés est acheminée via le transport fluvial.
Les matériaux triés sont envoyés une fois par semaine vers les filières de recyclage via le transport fluvial. Crédits : A.A
« Que ce soit par la rénovation de son outil industriel ou par les actions de prévention et de sensibilisation qu’il porte, le Syctom continuera à œuvrer pour les grands enjeux de la planète »,conclut Eric Cesari, président du Syctom.
