Souvenez-vous, dans le programme sur lequel François Hollande a été élu président de la République, on pouvait lire : « Je soutiendrai le développement des nouvelles technologies et de l'économie numérique, levier essentiel d'une nouvelle croissance, et j'organiserai avec les collectivités locales et l'industrie la couverture intégrale de la France en très haut débit d'ici à dix ans. »
Aujourd'hui aux affaires, le président de la République et son gouvernement sont suivis de près par les élus des collectivités territoriales et leurs associations. Parmi elles, l'Avicca (Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l'Audiovisuel) qui vient d'adresser une lettre au président de la République. Si l'association se réjouit de la promesse faite par François Hollande, elle souligne que la couverture du territoire en très haut débit « n'est pas à l'œuvre ». C'est la raison pour laquelle elle demande une « opération vérité » par rapport aux opérateurs privés. D'autre part, elle propose une modification du régime-cadre afin de « libérer les initiatives » et suggère que le débat soit porté à l'échelle européenne pour reconnaître l'intérêt général de cette infrastructure en fibre optique, et dégager des financements pour la prochaine période.
Depuis des années, les collectivités ont montré leur capacité de mobilisation sur le haut et le très haut débit par la mise en place de réseaux d'initiative publique. Par la force des choses, les élus locaux ont appris à être patients, mais tous le savent, le très haut débit est essentiel pour le développement de leurs territoires. Il devient donc urgent de ne plus attendre.
À n'en pas douter, c'est donc un gros chantier qui attend la toute nouvelle ministre en charge du Numérique, Fleur Pellerin.