Voici deux ans, l'Association des Maires de France (AMF) et l'Idate publiaient les résultats d'une enquête nationale sur les équipements et les politiques des communes en matière de TIC. Celle-ci fournit des indicateurs chiffrés et représentatifs sur la manière dont les communes de moins de 100 000 habitants ont investi le champ de l'internet et du numérique.
D'entrée, un constat s'impose : les mairies sont bien équipées. Par exemple, la connexion à internet est quasi généralisée. Plus de 50 % des communes sondées utilisent des services de voix sur IP. Le parc de téléphones mobiles concerne 40 % des communes… Cependant, un autre constat s'impose, la volumétrie des équipements et le taux d'adoption des technologies sont fortement conditionnés à la taille des communes. Ainsi, les communes rurales sont contraintes en terme de ressources à la fois financières et communes.
À la fois utilisatrices des nouvelles technologies, créatrices de services associés (en particulier en matière de services administratifs en ligne), initiatrices d'actions locales en faveur de la démocratisation de l'Internet et accompagnatrices de grands projets d'aménagement numérique locaux, les communes sont au cœur du processus de développement de la société de l'information sur leur territoire.
Selon l'enquête AMF-Idate, les efforts de démocratisation du Web communal à destination des habitants et citoyens, via un site Internet, concernent plus de 40 % des communes avec un contenu majoritairement informatif. L'aspect participatif et le développement de services via les sites internet communaux ne sont pas majoritaires. La dématérialisation de l'administration au niveau local, quand elle existe, se limite le plus souvent à l'usage de téléprocédures avec les autres administrations, pour 11 % des mairies par la possibilité offerte aux administrés de télécharger des documents administratifs en ligne.
Une prise en compte des enjeux du numérique dans la politique locale
La démocratisation du Web communal se poursuit, et concerne désormais, nous le disions, plus de 40 % des communes. Néanmoins une grande majorité des sites municipaux restent strictement informatifs et peinent à évoluer vers des contenus à la fois plus participatifs et davantage orientés « services ». Mais depuis la date de cette enquête, force est de constater que les sites territoriaux progressent à la vitesse des TIC ! (voir les articles suivants).
D'un point de vue plus transverse, une forte majorité des mairies reconnaît le potentiel de contribution des TIC dans les différents champs d'intervention de la vie politique locale. Pour un tiers d'entre elles, cela se traduit par des intentions d'investissements en conséquence.
La majorité des communes perçoit de manière très positive le potentiel de contribution des TIC aux actions susceptibles d'être conduites dans le cadre des différents champs d'intervention de la politique publique locale. Pour plus d'un tiers d'entre elles, cela se traduit d'ailleurs ensuite par des intentions d'investissement dans les TIC dans le cadre de ces différents domaines d'intervention. De ce point de vue, les postes les plus ciblés concernent la gestion des relations avec les autres administrations, la gestion des relations avec les citoyens ainsi que le fonctionnement interne et l'éducation.
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