Il y avait foule ce samedi 26 mai à Tourcoing, du côté du quartier du Brun Pain. Logique, car parents, enfants et autres habitants sont venus en nombre découvrir la nouvelle cuisine centrale de la ville : un lieu de production ultra-moderne, qui entrera en service à la rentrée 2012. Pour présenter leur nouveau lieu de travail, les agents de la restauration se sont transformés en guide : un temps fort du plan de communication pour présenter cet investissement tourquennois. Retour sur un projet rondement valorisé !
Bien décidée à conserver la restauration municipale en régie, la ville de Tourcoing vient de faire évoluer sa cuisine centrale vieillissante en la remplaçant par un nouvel outil de production moderne et répondant aux normes actuelles, tant sur les plans hygiène qu'environnemental. Objectif : garantir une qualité optimale des repas produits, tout en maîtrisant les coûts (les tarifs pour les enfants n'ont pas changé depuis 2008).
Pour Yannick Boizard, directeur de la Restauration, tout est parti d'un constat réalisé en 2008. « La cuisine centrale était arrivée au bout de ses capacités à être rénovée, et tôt au tard, l'agrément européen indispensable à son fonctionnement n'aurait plus été renouvelé. Comme il était en outre impossible d'effectuer des travaux lourds tout en maintenant la fabrication des repas, la solution s'est vite imposée : il fallait construire du neuf ! »
Du coup de chaud à la vague du froid
Un investissement lourd qui engage la collectivité dans la durée. Du coup, la ville en a profité pour revoir tout son process de fonctionnement, histoire de coller aux normes toujours plus exigeantes, voire de les anticiper. Exit la liaison chaude, pratiquée jusqu'alors bien qu'elle soit source de stress. « En liaison chaude, on confectionne les plats et on les maintient à une température minimale. On n'est donc jamais à l'abri de pannes ou d'absences imprévues de personnels qui peuvent rapidement mettre en péril la capacité à fabriquer les 4 500 repas distribués quotidiennement dans nos écoles, nos maisons de retraite ou portés au domicile des habitants qui le souhaitent. » Un système qui demande également aux agents de se lever tôt - la journée commence dès 5 heures car tout doit être prêt pour 10 heures - et qui mobilise une douzaine de véhicules pour la distribution des repas en deux vagues : une tournée pour le froid (entrées et desserts) et une autre pour le chaud !
Ce process contraignant va laisser la place d'ici quelques semaines à la liaison froide. Un mode de préparation qui a le vent en poupe, et qui consiste à refroidir les plats après cuisson, puis à remettre les plats en température sur le site de consommation, et ce en moins d'une heure. « Les plats peuvent être consommés dans les trois jours suivant leur préparation », poursuit Yannick Boizard. « Et cela change tout ! La liaison froide, c'est en effet plus de simplicité dans la livraison, plus de sécurité alimentaire, plus de flexibilité dans la production et de meilleures conditions de travail :les 20 agents qui produisent les repas en auront bientôt terminé avec les horaires décalés. »
Les agents, cible prioritaire
Un projet gagnant-gagnant, donc, qui a vite fait l'unanimité. Après la phase d'études, le chantier de modernisation de la cuisine centrale a démarré fin 2010. Quatorze mois de travaux, durant lesquels les anciens magasins et locaux de maintenance ont été transformés et agrandis pour se transformer en une cuisine high-tech qui s'étend désormais sur 1 375 m² et répond aux normes HQE et HPE.
« En termes de communication, nous avons accompagné le projet dès son lancement », précise Juliette Capet, responsable de la communication de la ville. Cible prioritaire :les agents. « Nous avons rarement des dossiers aussi importants au niveau de l'investissement, mais aussi et surtout susceptibles de souligner à la fois nos actions en matière d'innovation, de performance énergétique et d'amélioration des conditions de travail. Il ne fallait pas laisser passer une aussi belle occasion. L'objectif n'était donc pas de convaincre, mais de valoriser le projet. Et comme nos agents sont nos premiers ambassadeurs, nous avons beaucoup communiqué sur la nouvelle cuisine centrale en interne. »
En décembre 2010, un premier article est donc publié dans Diagonale, le magazine interne de la collectivité, afin de présenter le projet. Deux autres suivront, en juin 2011, puis en mai 2012, pour évoquer l'avancée des travaux et les formations suivies par les agents pour s'adapter aux nouveaux process de production. Des personnels fiers de leur nouvel outil de travail, et qui n'ont pas hésité à se transformer en guides pour le présenter aux habitants venus nombreux profiter de la journée portes ouvertes. « Cette manifestation visait à présenter la nouvelle cuisine centrale aux parents, aux enfants, aux riverains et aux autres habitants. Mais c'était aussi et surtout l'occasion de valoriser le travail des agents de restauration et de les aider à s'approprier plus encore leur outil de travail », développe Juliette Capet.
Et une… Et deux… visites presse
Deuxième cible privilégiée :les parents des enfants qui fréquentent les écoles publiques de la ville. « Bien sûr, le projet a fait l'objet d'articles dans Label Ville, notre magazine municipal. Nous l'avons également présenté sur le site internet. Mais surtout, il a fait l'objet d'un rédactionnel spécifique dans les dossiers d'inscription à la restauration scolaire distribués en avril 2011 puis en avril 2012. » Autres supports utilisés :le bilan annuel 2011 et les brochures de présentation du budget municipal.
Enfin, deux visites de presse ont été organisées :l'une consacrée au projet architectural (en novembre 2011), l'autre à l'organisation de la nouvelle cuisine centrale. Avec des retombées conséquentes, tant au niveau de la presse locale que nationale.
Un beau projet bien accompagné en termes de communication :voilà qui pourrait faire figure d'exemple à imiter.
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