Attribué depuis 2010 par la Commission européenne, le titre de Capitale verte européenne met à l'honneur une ville à l'avant-garde en matière d'environnement et de qualité de vie de ses habitants. Pour déterminer le lauréat, un panel d'experts passe les villes candidates au filtre de douze indicateurs environnementaux. Mais ce n'est pas tout ! L'exemplarité des villes est également considérée au regard de leur implication au niveau européen, de leur participation à des projets innovants, ainsi que de leur capacité à échanger et à partager avec les autres cités européennes.
Pour parvenir à ce résultat, Nantes Métropole, sous l'impulsion de l'ancien maire et actuel Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, a choisi le long terme et la cohérence plutôt que le coup par coup et l'immédiateté. Et c'est sans doute pour cela qu'il lui aura fallu une vingtaine d'années pour construire durablement son projet. « C'est parce que nous avons anticipé et planifié au cours des vingt dernières années, que Nantes est maintenant le genre de ville qui attire les gens », confirme Jean-Marc Ayrault.
De l'exemplarité dans les transports
Nantes Métropole a obtenu sa meilleure note pour sa contribution à la lutte contre le changement climatique à l'échelle locale. La ville a également convaincu dans les domaines de la nature et de la biodiversité, de la qualité de l'air, de la pollution sonore, de la réduction et gestion des déchets. Le jury a par ailleurs mis l'accent sur les innovations mises en place en matière de transports au cours des dix dernières années et, plus particulièrement, sur le réseau de tramways, le système d'autobus de qualité, le dispositif de location de vélos et le covoiturage. En effet, plus de 15 % des déplacements se font actuellement en transports en commun, soit un nombre de voyages par habitant, en bus ou en tramway, qui passe de 144 en 2001, à 200 en 2011. Quant à la part de la voiture, elle est passée de 62 % en 2002 à 57 % en 2008. Parallèlement, l'accès des personnes à mobilité réduite aux transports en commun a également fortement progressé et ce n'est pas par hasard puisque 80 % des arrêts leur sont accessibles. Les cyclistes n'ont pas été oubliés car les voies qui leur sont réservées couvrent aujourd'hui 397 km contre 225 en 2007, et 7 500 places de stationnement de vélo ont été créées sur l'espace public ainsi que dans les parkings du centre-ville.
Deux chiffres qui en disent long : 24,3 mil-lions, c'est la distance parcourue par l'ensemble des transports collectifs en 2011 ; 25 %, c'est la part des salariés de l'agglomération bénéficiant d'un plan mobilité d'entreprise.
Une autre conception de la ville
Le titre de Capitale verte européenne va bien évidemment donner l'opportunité à Nantes Métropole de partager sa conception de la ville durable, porteuse de valeurs telles que la cohésion sociale, la solidarité et la qualité de vie. « Le développement durable sur le territoire de l'agglomération nantaise, c'est la recherche permanente d'une qualité de vie pour tous, mais aussi par tous », explique-t-on à l'agglo. « De nombreuses collectivités traduisent ces objectifs à travers leurs Agendas 21, pour certains lancés depuis dix ans. Nantes Métropole, c'est vingt-quatre communes dont plus des trois quarts sont aujourd'hui engagés dans des Agendas 21 ». Les orientations stratégiques de l'Agenda 21 de Nantes métropole, adoptées en 2005 et révisées en 2011 peuvent se résumer en cinq points :
une éco-métropole engagée dans la préservation du climat et des milieux ;
une métropole équilibrée : formes de la ville et mobilité durables ;
une métropole solidaire et coopérante : réduction des inégalités, cohésion sociale et cohérence territoriale, coopération nationales et internationales ;
une métropole au développement économique durable ;
une métropole mobilisée et participative, maintenant pour demain.