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TERRITOIRES

« 100 constructions publiques en bois local » : promesse tenue ?

LA RÉDACTION, LE 17 MARS 2017
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Le programme « 100 constructions publiques en bois local » a été lancé début 2012 par la Fédération nationale des communes forestières (Fncofor). Pour le développer, elle s’est appuyée sur son réseau de communes adhérentes et d’antennes départementales et régionales. Des milliers de collectivités sont propriétaires de forêts. Elles sont aussi maîtres d’ouvrage lorsqu’il s’agit d’édifier un bâtiment public. Alors, pourquoi ne pas relier les deux extrémités de la filière ? Et substituer à du bois souvent importé un bois coupé, transformé localement, en vue de mieux valoriser les essences locales et les bois français dans la commande publique. Tel fut l’objectif de ce programme apportant aux maîtres d’ouvrage un accompagnement technique sous forme d’ingénierie.Les trois premiers projets menés en 2010 ont servi d’exemple. Le soutien des ministères de l’Écologie, de l’Agriculture et de l’interprofession France Bois Forêt a facilité son déploiement, avec des projets pilotes. « L’une des priorités est que les solutions expérimentées respectent le Code des marchés publics », souligne John Pellier, chargé de mission bois construction à la Fncofor.  Un groupe scolaire, une salle de spectacle, le siège d’une communauté de communes : l’idée a bien germé. Avec trois méthodes possibles. En effet, soit la commune possède des bois locaux et les utilise pour son projet de construction. La filière courte est alors maximale. Ce fut le cas à Hadol, dans les Vosges, où une école a été bâtie avec du bois coupé dans sa propre forêt. Second cas, la collectivité n’a pas de bois, mais l’achète via un marché. Puis le fournit aux scieurs et charpentiers locaux.La commune de Mazan, dans le Vaucluse, a ainsi procédé pour sa salle polyvalente, dont le bois, prélevé et vendu par l’ONF, provient des pentes du mont Ventoux. La solution a permis d’optimiser le projet, avec une économie à la clé. Troisième option, faire appel à une marque collective de certification comme Bois des Alpes. Lorsqu’il existe sur un territoire, cet outil peut être intégré dans les marchés publics et garantit l’origine et la qualité des produits. Le conseil départemental de l’Isère s’en est saisi pour construire en bois venu des Alpes sa Maison de territoire, à Trièves. « Au final, nous n’avons pas atteint les 100 constructions, résume John Pellier. Mais pas loin, avec plus de 80 opérations dont la moitié réalisée grâce à ce troisième levier de la traçabilité par la certification. Le Massif central sera bientôt doté d’une marque comme Bois des Alpes. Et dans les Pyrénées, c’est en réflexion. »Si le programme a aidé à lever des freins techniques, juridiques et économiques – rapporté à l’ensemble du chantier, le surcoût par rapport à du bois importé est minime –, il a surtout buté contre le poids des habitudes. « Des entreprises l’ont perçu comme une source de complexité. Mais le vent tourne et cette notion de ressource locale séduit. C’est bénéfique pour la filière, la formation et plus globalement pour l’économie de proximité. » De nouvelles réalisations seront menées dans l’année. Un bilan dressé et une boîte à outils lancée, pour continuer à faire des émules et diffuser de bonnes pratiques et contacts techniques sur le sujet. Morgan Boëdec


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