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BIODIVERSITÉ

Selon la Cour des comptes européenne, la PAC n'a pas permis d'enrayer le déclin de la biodiversité des terres agricoles

PUBLIÉ LE 5 JUIN 2020
E.G
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Selon la Cour des comptes européenne, la PAC n'a pas permis d'enrayer le déclin de la biodiversité des terres agricoles
Ce vendredi 5 juin, la Cour des comptes européenne publie un rapport sur le déclin de la biodiversité des terres agricoles.
 
La Politique agricole commune (PAC) n’a pas réussi a enrayer le déclin de la biodiversité des terres agricoles, selon un rapport de la Cour des comptes européenne publié ce vendredi 5 juin. « Et l’agriculture intensive reste l’une des principales causes de la perte de biodiversité », souligne le rapport. De fait, depuis 1990, 30% des populations d’oiseaux des champs et de papillons des prairies ont disparu.

Les auditeurs ont souligné des lacunes dans la stratégie européenne en faveur de la biodiversité à l’horizon 2020, adoptée en 2011, « ainsi que dans la coordination de cette stratégie avec la PAC », indique la Cour des comptes européenne. Dans cette stratégie, aucun objectif mesurable n’a été fixé en ce qui concerne l’agriculture, relève le rapport, « de sorte qu’il s’avère difficile d’évaluer les progrès accomplis et la performance des actions financées par l’Union ».

Un suivi des dépenses non fiable

Par ailleurs, le rapport estime que la méthode de suivi des dépenses de la PAC consacrées à la biodiversité, mise en œuvre par la Commission, n’est pas fiable et qu’elle surestime la contribution de certaines mesures à la biodiversité. « De surcroît, l’effet des exigences associées aux paiements directs sur la biodiversité des terres agricoles est limité, voire inconnu. Bien que certaines de ces exigences, en particulier le "verdissement" et la "conditionnalité", soient susceptibles d’améliorer la biodiversité, la Commission et les États membres ont privilégié des options à faible impact telles que les cultures dérobées ou celles fixant l’azote », relèvent les auditeurs. Ces derniers ont également remarqué que le régime de sanctions liées à la conditionnalité n’avait pas d’effet manifeste sur la biodiversité.
 
Ainsi, les auditeurs du rapport recommandent à la Commission européenne de mieux coordonner la stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, d’accroître la contribution des paiements directs et du développement rural à la biodiversité des terres agricoles, d’assurer un suivi précis des dépenses budgétaires et de développer des indicateurs fiables pour évaluer les bénéfices et impacts de la PAC.
Photo : Le bruant proyer, une espèce spécialiste des milieux agricoles en déclin © V. Bretagnolle, CEBC (CNRS/Université de La Rochelle)
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