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« Nos datacenters fourniront de l'énergie aux réseaux »

LA RÉDACTION, LE 10 JUIN 2014
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
L'énergie est un poste clé pour un centre de données… Oui. En moyenne, le besoin énergétique d'un centre atteint, pour 2000 m² de salles informatiques, la consommation d'une ville de 20 000 habitants comme Cahors. C'est-à-dire une puissance de 2 MW, à laquelle il faut rajouter 2 MW de secours. Au total, les centres de données représentent 2 % de la consommation énergétique mondiale – toutes énergies confondues, pas seulement l'électricité. Autant que l'ensemble des compagnies aériennes réunies. C'est colossal ! D'après les études prospectives, le volume de données créées en 2020 sera quinze fois supérieur à celui d'aujourd'hui. En France, il existe déjà 150 centres de données et deux ou trois devraient se construire par an. En quoi consiste votre projet mené avec GrDF ? À l'origine, Choreus est un bureau d'études concevant et construisant des centres de données pour d'autres acteurs. Désormais, nous allons en exploiter nous-mêmes. Ce projet avec GrDF est situé à Aubergenville, dans les Yvelines. Ce sera un centre de données où chaque unité occupera une surface de 500 m². Nous en prévoyons deux dans un premier temps. Puis dix à terme, a priori d'ici quatre ans. Cela représentera un besoin en électricité de 10 MW. Les premiers équipements, opérationnels en janvier prochain, seront d'abord alimentés de façon classique par le réseau électrique. Nous installerons ensuite, au second semestre 2015, un système de trigé-nération. Alimenté en gaz par le réseau de GrDF, il produira simultanément sur place de l'électricité, de la chaleur et du froid. Et de réduire votre consommation d'énergie primaire de 20 à 30 % par rapport à un site traditionnel… Pour nous, la trigénération est une solution compétitive à plusieurs niveaux. Par exemple, nous n'aurons pas à consommer de l'électricité spécialement pour alimenter un groupe froid. Or, le rafraîchissement représente d'ordinaire 40 % de la consommation. Une telle technologie permettra aussi de réinjecter de l'énergie dans les réseaux locaux. Pour l'électricité, le surplus de production fera l'objet d'un contrat d'achat cogénération. Nous pourrons aussi alimenter des réseaux de chaleur. Ce ne sera certes pas le cas pour le premier projet, à Aubergenville, mais nous y travaillons avec la collectivité pour fournir de la chaleur à un futur campus étudiant et à une école qui va s'agrandir. Nous avons d'autres projets de trigénération, à Marseille et à Lyon. D'ordinaire, les élus sont plutôt réticents à accueillir un centre de données sur leurs territoires, à cause de la concurrence en termes de consommation énergétique. Le fait de pouvoir réinjecter de l'énergie dans les réseaux change leur regard sur le sujet.


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