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[Tribune] Des technologies propres pour réduire la pollution des mers

Par Nicolas Gambini, CEO et cofondateur de Notilo Plus. Publié le 20 janvier 2022.
[Tribune] Des technologies propres pour réduire la pollution des mers
Nicolas Gambini, CEO et cofondateur de Notilo Plus entreprise spécialisée dans les drones sous-marins, la collecte et l'analyse de données sous-marines grâce à l'IA. Crédit : Levetchristophe
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Près de 90% du volume de transfert de biens de consommation physique, passe par la voie maritime. Un mode de transport qui impacte les mers et les océans. Mais il existe aujourd’hui de nombreuses technologies permettant aux industries de réduire l’impact de leur flotte sur l’environnement marin.
 
Le changement climatique est aujourd’hui une réalité à laquelle nous faisons tous face. Et nos océans sont nos meilleurs alliés dans la lutte contre ce changement : en couvrant plus de 70% de la surface de la Terre, ils stockent environ 13 fois plus de CO2 que l’atmosphère et la flore terrestre réunis. S’ajoute à cela sa capacité à générer presque la moitié de l’oxygène présent dans l’atmosphère.
 
Cet écosystème fragile, déréglé par l’augmentation des gaz à effet de serre d’origine humaine, la destruction d’environnements dû à la pêche intensive et le déversement de polluants en milieu maritime, est aujourd’hui en danger. Chaque année, ce sont plus de 20 milliards de tonnes de déchets qui sont déversés dans les milieux marins. En 2018, l’organisation Ocean Cleanup estimait qu’au moins 1800 milliards de déchets plastiques flottent en plein Pacifique, sur une surface équivalente à trois fois celle de la France - constituant ainsi un triste 7ème continent.  A ces déchets viennent s’ajouter les déversements nocifs (accidents pétroliers, avaries de navires…) et la prolifération d’espèces invasives dans des écosystèmes déjà fragilisés.
 
La conséquence de cette accumulation d’effets nocifs mène à une acidification des environnements marins, le dérèglement d’écosystèmes précieux ou encore la montée des eaux, qui mènera à une explosion de flux migratoires de réfugiés climatiques. Toutes ces conséquences auront un effet néfaste sur l’économie et la vie quotidienne à travers tous les pays du monde.
 
L’heure n’est cependant pas à la dénonciation, mais à la recherche d’actions concrètes pour endiguer le changement climatique, et protéger l’environnement marin pour pérenniser notre futur et celui des prochaines générations. Et ces changements peuvent déjà être mis en place dès aujourd’hui grâce aux technologies émergentes, notamment dans l’industrie du transport maritime.
 
Un transport de fret marin écoresponsable
 
En représentant près de 90% du volume de transfert de biens de consommation physique, la voie maritime est le mode de transport de fret le plus populaire au monde. Aujourd’hui, la flotte mondiale compte 50 000 navires de commerce, dont 41% de vraquiers, 38% de pétroliers et 14% de porte-conteneurs. De plus en plus imposants, ces derniers peuvent atteindre jusqu’à 400 mètres de long et transporter plus de 20 000 conteneurs.
 
En étant le transport le moins coûteux, ce secteur a enregistré une croissance à faire pâlir bien des secteurs d’activité. En 2020, les compagnies maritimes ont enregistré une croissance record de leurs comptes avec un bénéfice cumulé estimé entre 11 et 14 milliards de dollars. Du jamais vu !
 
Mais si le transport maritime est devenu le mode d’acheminement préféré de nombreuses industries, ce commerce est également un contributeur aux problématiques écologiques. Cependant, ce secteur est également celui où de grandes avancées technologiques permettent une réduction de son impact environnemental. Cette industrie, qui est déjà d’ores et déjà en pleine mutation, pourrait être le fer de lance d’une économie bleue durable à travers toutes les industries maritimes.
 
Imposer des réglementations pour une économie bleue durable
 
Dans un contexte d’économie mondiale, d’augmentation démographique, de croissance de la consommation et d’intérêts divergents entre les États, il est aujourd’hui difficile d’imaginer une réduction de l’impact écologique de nos industries.
 
Mais la difficulté ne devrait pas nous faire peur – il nous est par exemple possible de mettre en place des règles et des solutions plus écoresponsables. Dans le cas de la régulation de l’industrie du transport maritime et son impact, encourager un entretien plus rigoureux des coques de navire – une coque mal entretenue génère une consommation accrue de carburant et est vecteur de prolifération d’espèces invasives - est un exemple concret qui permet à la fois aux industries d’optimiser leurs coûts tout en minimisant l’impact de leur flotte sur l’environnement marin.
 
A l’instar de ce qui est imposé aux constructeurs automobiles depuis quelques années, de nouvelles réglementations pour imposer l’utilisation de gaz naturel ou d’hydrogène en remplacement du fioul pour les dernières générations de bateaux est également une piste à suivre.
 
L’utilisation de nouvelles technologies permettra d’explorer les fonds marins, de collecter de grandes quantités de données sur la flore, la faune, la qualité des eaux, les zones côtières mais également sur les plateformes pétrolières et tous les bateaux qui sillonnent les routes maritimes. Cela permettra également de mesurer et quantifier l’impact de l’activité humaine sur les fonds marins pour mieux prendre les décisions de demain.
 
Tandis que l’activité humaine impacte chaque jour un peu plus l’écosystème marin, il est important de mieux la réguler, la quantifier et la réduire. Car si nos industries continuent d’évoluer sans considération pour le monde marin, la pérennisation de notre économie, notre vie et celle nos océans ne sera plus atteignable. Impacter aussi fortement les écosystèmes marins reviendrait à éliminer le plus grand poumon de l’humanité et de provoquer des crises humanitaires encore jamais vues auparavant : Il est plus que temps de passer à une économie Bleue durable. Pour notre futur, et celui de notre planète.
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