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[Tribune] « L’innovation industrielle de rupture, un pari indispensable pour soutenir la transition écologique et énergétique »

Par Benjamin Saada, PDG et fondateur de Fairmat. Publié le 5 mai 2022.
[Tribune] « L’innovation industrielle de rupture, un pari indispensable pour soutenir la transition écologique et énergétique »
Benjamin Saada, PDG et fondateur de Fairmat. Crédit : Fairmat
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De nombreuses initiatives sont mises en place pour favoriser l’implantation des usines en France. Néanmoins, les alertes à propos des émissions de gaz à effet de serre se multiplient alors que l’industrie représente aujourd’hui 24 % de ces émissions. Benjamin Saada, PDG et fondateur de Fairmat, évoque des pistes à explorer pour concilier réindustrialisation du territoire et transition écologique.

Selon le dernier rapport du GIEC 2022, l’industrie représente aujourd’hui 24% des émissions de gaz à effets de serre. En tant que quatrième secteur le plus émetteur et l’un des principaux acteurs du changement, il est du devoir de l’industrie mondiale d’accélérer leur transition écologique et énergétique (TEE). Le GIEC est formel : sans un renforcement des politiques climatiques actuelles, le monde se dirige vers un réchauffement de +3,2 °C d’ici à la fin du siècle.

La TEE relève, en premier lieu, d’un devoir citoyen pour préserver nos ressources naturelles, notre planète et l’avenir de nos enfants. On parle également d’un devoir économique. L’appareil législatif est de plus en plus moteur avec notamment la taxe carbone aux frontières votée en mars dernier au Conseil Européen, la fin prochaine de l’avantage fiscal pour le gazole non routier… La transition écologique permettra de trouver de nouvelles voies pour anticiper ces contraintes nécessaires.

Enfin, l’épuisement progressif des ressources naturelles entraînera mécaniquement une hausse des coûts de production, dans la mesure où leur extraction sera de plus en plus difficile, coûteuse et rare. À titre d’exemple, un rapport de l’ONU publié en 2019 indique que l’extraction de matériaux qui atteint 70 milliards de tonnes par an, « représente environ la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre et est responsable de plus de 90 % du stress hydrique et des impacts sur la biodiversité ».

C’est précisément pour faire face à ces problématiques globales que nous sommes convaincus que nous devons plus que jamais apporter des innovations industrielles de rupture à hauteur des défis à relever pour les gagner.

Favoriser l’innovation en France

Le rapport du GIEC indique par ailleurs que la réduction des émissions passe par « l’utilisation plus efficace des matériaux, davantage de recyclage et une meilleure gestion des déchets ». Il s’agira de réduire la pollution générée lors de la conception des produits et de prolonger la durée de vie des produits et des matériaux. Il ne s’agit donc plus seulement de réemployer ou de réutiliser les matériaux. Leur traitement doit également être neutre en émission de gaz à effet de serre. C’est bien là que l’innovation et la recherche doivent se rejoindre pour jouer ce rôle décisif : créer des synergies pour identifier de nouveaux modes de production plus neutres en émissions de GES.

Dès lors, de nombreuses pistes restent encore à explorer pour favoriser l’innovation en France. La transformation de nos industries vers le numérique annoncent nécessairement une nouvelle révolution industrielle. Nos usines plus intelligentes vont avoir recours à de nouveaux outils de production et à l’internet des objets (IoT). Cette révolution technologique est porteuse de changements culturels et organisationnels pour les entreprises.

Aussi est-il essentiel de démocratiser autant que possible la culture de l’innovation parmi les industriels, notamment en assurant la diffusion des dernières innovations auprès des chercheurs et des ingénieurs déjà en poste : le jumeau numérique, l’industrie 4.0… Tout cela permet de se maintenir « en éveil » et de proposer des innovations de rupture. Nos futurs ingénieurs et data scientists doivent se familiariser le plus tôt possible avec ces nouvelles technologies, le codage, et l’intelligence artificielle, au profit de l’industrie, car cela leur permettra de mieux appréhender et orienter les innovations futures.

Davantage d’ingénieurs

L’élan d’accélération d’innovation dans les entreprises sera celui de l’augmentation du nombre de chercheurs et d’ingénieurs. Pour remplir cet objectif, la démocratisation de l’enseignement des mathématiques est indispensable, en témoigne la tribune signée par 30 acteurs phares de l’industrie pour « sauver les maths ». L’innovation industrielle réclame davantage d’ingénieurs et ne pourra se passer de compétences scientifiques. Nous avons beaucoup entendu parler de souveraineté pendant la campagne présidentielle. Une grande partie de notre souveraineté réside dans notre capacité à développer des technologies de pointe qui nous permettent de mieux négocier nos dépendances à l’égard d’autres pays.

Enfin, le soutien financier à la recherche et au développement est vital pour renforcer la compétitivité de la France aujourd’hui alors que pour la première fois depuis 10 ans, l’investissement global en R&D des entreprises de l’Union Européenne a diminué dans les secteurs automobile, de l’aérospatial et de la défense. De nombreuses entreprises doivent prendre conscience des dispositifs de soutien et des offres auxquelles elles peuvent prétendre, notamment pour les petites et moyennes entreprises. À ce titre, la communication des acteurs financiers de la TEE est fondamentale et doit encore se renforcer.
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