Le groupe SNI, le plus gros bailleur social de l'Hexagone, a signé un accord avec le CSTB pour créer un « système de notation de l'impact environnemental », dit SNI EVE. Opérationnel l'an prochain, il sera utilisé comme un outil d'aide à la décision complémentaire et différent en cela d'une certification. « Nous souhaitons faire de l'environnement un élément à part entière de notre chaîne de décision », insiste André Yché, président du directoire. Cet indicateur composite agrégera trois paramètres : consommation d'énergie, eau (consommation et récupération) et cycle de vie des matériaux (énergie grise et impact sanitaire). « L'enjeu énergétique est majeur. En termes d'émission de gaz à effet de serre bien sûr, mais surtout de maîtrise des charges », explique André Yché. Le bailleur social s'est fixé l'objectif de réhabiliter les 10 % de son parc les plus gourmands d'ici à 2010 et de réduire de 20 % sa consommation d'énergie primaire à l'horizon 2020 tout en l'alimentant au moins à 10 % en renouvelables. La filiale de la Caisse des dépôts s'engage en parallèle à ce que la moitié des 5 000 projets qu'elle démarre chaque année obtienne les labels HPE ou THPE. Soit un investissement supplémentaire de 500 millions d'euros en réhabilitation et de 180 millions pour les constructions. « La poursuite de cette stratégie au-delà de 2010 nécessitera de nouvelles sources de financement », prévient André Yché, qui compte sur un coup de pouce de l'État et des collectivités (surcroît de constructibilité, incitations fiscales, subventions...). Dans le même domaine, l'Union sociale de l'habitat a annoncé, le mois dernier, son intention de réduire d'un quart la consommation de 800 000 logements HLM d'ici à 2012.