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Seine-Aval : un désaccord de taille

LA RÉDACTION, LE 1er AVRIL 2008
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Le débat public sur l'avenir de la station d'épuration Seine-Aval n'a pas suivi exactement le cours que le Siaap, syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne, envisageait en le sollicitant : « Le Siaap, explique Daniel Duminy, son directeur général, avait une vraie volonté politique, dix ans avant l'achèvement des travaux : celle de présenter à l'ensemble de la population du bassin (jusqu'à Rouen) son projet d'usine du futur et d'en discuter. Comment mettre la station en conformité avec les directives européennes ? Comment éliminer pollutions et nuisances ? Comment envisager l'avenir du site ? Quel projet choisir parmi les trois issus du marché de définition ?... » Si, à la satisfaction du maître d'ouvrage, tous les acteurs se sont prononcés pour une refonte d'Achères et son intégration dans le site, la capacité de la future usine a été remise en cause tout au long du débat. Comment versus Combien En somme, alors que le maître d'ouvrage posait au public la question du « Comment ? », ce dernier lui a répondu par un « Combien ? ». Or la capacité de la future usine - 1,5 million de m3/j en moyenne sur l'année - était déjà fixée par le schéma régional d'assainissement 2007-2021 de la région parisienne. Issu du scénario C du schéma précédent (adopté en 1997), celui-ci avait été précédemment entériné par les différents partenaires du comité de bassin de l'Agence Seine-Normandie et notamment l'État, la Région, les élus locaux, les associations environnementales, les syndicats de salariés. Dépité, le Siaap a tout d'abord fait observer que la capacité de l'usine a déjà été réduite, passant de 2,7 à 1,7 millions de m3. Il rappelle également que les abords immédiats de l'usine se sont beaucoup construits depuis un siècle et que les communes riveraines (sauf Achères) ne figurent pas parmi les plus défavorisées. Enfin, en tant que maître d'ouvrage, il aurait pu se dispenser du débat. Il lui suffisait pour cela de ne pas envisager la globalité de l'investissement, soit 1 milliard d'euros, mais son montant par tranche annuelle, toutes inférieures au seuil légal de 300 millions d'euros. Quoiqu'il en soit, le Siaap aura bien du mal aller dans le sens de ceux qui souhaitent réduire la capacité du site. Sauf à trouver par miracle un autre lieu où construire une station d'épuration importante, le Siaap ne voit guère comment déconcentrer davantage Achères. En outre, le syndicat est contraint par la disposition concentrique, issue du xixe siècle et du schéma Belgrand, du réseau d'assainissement. Il ne peut guère - en s'appuyant sur l'exemple des stations de Colombes ou des Grésillons - que promettre de construire une nouvelle usine, très belle et « zéro nuisance ». Las, son public, pour qui les nuisances sont fonction du volume traité, ne lui fait guère confiance... D'autant que l'histoire de la station est conflictuelle et que son délestage - imposé par Michel Rocard alors Premier ministre et maire de Conflans-Sainte-Honorine - n'a pas été obtenu sans lutte. Qui plus est, le débat sur l'avenir de la station suivait celui sur le prolongement de la Francilienne. Finalement décidé par l'État au nom de la nécessité économique, ce prolongement est toujours vigoureusement refusé par ses riverains, les mêmes que ceux de l'usine... une station HQE Le tout nouveau président de la Commission nationale du débat public, Philippe Deslandes, nommé en février, devait remettre, courant mars, le compte-rendu de la CNDP au Siaap, ce dernier ayant alors trois mois pour prendre sa décision. À priori, celle-ci portera sur la réalisation d'une usine intégrée, haute qualité environnementale (HQE) et sans incinérateur, misant sur la reconquête du milieu naturel, la réalisation de liaisons douces vers la Seine et la forêt, ainsi que la récupération d'énergie. Sauf surprise, la capacité de l'usine restera fixée à 1,5 million de m3/j. En l'état actuel, un volume de 1,7 million de m3 parvient à la station, et le Siaap est bien obligé de le traiter.


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