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EAU

Le Grand Prix et l'eau

LA RÉDACTION, LE 1er JUIN 2009
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
On savait la protection des périmètres de captage d'eau potable difficile. Mais dans le cas de Flins-sur-Seine, dans les Yvelines, c'est un euphémisme. Ce captage, qui appartient à la ville de Paris, est exploité par Lyonnaise des eaux pour alimenter 450 000 abonnés du Syndicat des eaux de la presqu'île de Gennevilliers. Dans la logique du Grenelle de l'environnement, un projet de développement de l'agriculture biologique prévoyait de sanctuariser ce lieu... Pourtant, il a aussi été choisi par le conseil général des Yvelines pour y construire un circuit de Formule 1, afin de soutenir une industrie automobile en difficulté et très implantée dans la région. Emmené par Pierre Bédier, le président de l'assemblée départementale, ce projet estimé à 118 millions d'euros, s'inscrit dans la création d'une « vallée de l'automobile et de la mobilité durable » ; il se veut vecteur d'emploi et ouvrant la voie au « véhicule du futur », même s'il symbolise davantage la mobilité bruyante, rapide et polluante. La grogne est d'abord montée du côté des élus parisiens, qui ont demandé une étude d'impact environnemental. Rapidement, un front anti-F1 s'est créé, soutenu par le ministre d'État et la secrétaire d'État à l'Écologie. De l'autre côté, le projet de circuit a reçu le soutien du ministre en charge de l'Industrie, du secrétaire d'État aux Sports et même, dans un premier temps, du Premier ministre. Ce passionné de courses automobiles, qui souhaite voir renaître un Grand Prix français de F1, a cependant demandé au futur circuit - deux autres projets concurrents existent - d'être respectueux de l'environnement. Sur le terrain, toute une série d'initiatives ont été annoncées pour rendre ce projet aussi vert que possible : chantier HQE, coulée verte entre le site et la Seine... et même imperméabilisation du sol sur 95 hectares pour protéger la nappe d'eau ! Le bras de fer continue et l'arbitrage final devrait se faire à la rentrée. Mais la balance semble avoir penché d'un côté : Pierre Bédier, l'homme clé du projet, vient d'être reconnu coupable de corruption, donc déclaré inéligible et démis de ses fonctions au Département. Par ailleurs, le succès des Verts aux élections européennes a rendu plus difficile de bafouer un des engagements du Grenelle : la protection des captages et le développement de l'agriculture biologique. À cela s'ajoute le déclenchement d'une crise au sein des structures en charge de l'organisation du championnat de formule 1 et, cerise sur le gâteau, la découverte lors des fouilles archéologiques préventives, de vestiges de grande valeur, rendant un peu plus hypothétique ce chantier. Un peu comme si nos ancêtres avaient souhaité nous envoyer un message...


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