Les 10 et 11 mai, la sixième conférence de la Femip (1), le bras financier de la Banque européenne d'investissement pour la Méditerranée, a permis de se pencher sur le financement durable de l'eau et du changement climatique en Méditerranée.
Trois recommandations ont été formulées à l'issue de la conférence. La plus notable concerne un projet jugé « ambitieux et fédérateur » par la Femip : la création d'une Agence du bassin méditerranéen, pour favoriser une gestion concertée et cohérente de l'eau. Cela permettrait de renforcer la coopération entre États, d'harmoniser l'environnement législatif relatif à l'eau et au développement des énergies renouvelables et de tirer les leçons des expériences des entreprises privées.
La Femip rappelle aussi que la gestion intégrée de l'eau nécessite une prise de conscience générale. Les législateurs et décideurs politiques partagent la responsabilité de sensibiliser à la fois les citoyens et les consommateurs, les collectivités locales et les entreprises à l'urgence croissante due à la rareté des ressources en eau. Les solutions ne pourront être que globales et intégrées.
Enfin, la Femip demande une implication du secteur privé local et international dans le financement de l'eau. « Rénover les infrastructures d'eau dans le bassin sud de la Méditerranée est une obligation et nécessite l'expertise et l'apport financier du secteur privé local et international aux côtés du secteur public », explique-t-elle.
Rappelons que plus de 700 millions d'euros de prêts ont été accordés par la Femip depuis 2003 pour des projets d'accès à l'eau au sud de la Méditerranée.