Le conseil d'administration du Siaap a définitivement validé le schéma directeur de la refonte de son usine Seine-Aval. Située à Achères (Yvelines), l'usine traite 70 % des eaux usées (domestiques, industrielles et pluviales) de l'agglomération parisienne, l'équivalent de plus de 5 millions d'habitants. Le vote fait suite à trois ans de recherches, études, débats et concertation avec les élus et associations riveraines. Le but est de mettre en conformité le site avec la directive-cadre sur l'eau, d'améliorer les conditions de travail des équipes du Siaap, de réduire les nuisances pour les riverains et d'intégrer l'usine dans son environnement.
Ainsi, le prétraitement sera remis à neuf et sa capacité passera de 7 à 70 m3/s. Le traitement de l'eau verra sa capacité passer de 1,7 à 1,5 million m3/jour par temps sec. La file eaux, qui sera repensée, comprendra deux procédés en parallèle : la biofiltration (pour les deux tiers de la capacité) et un système membranaire (pour un tiers). Les unités de traitement des pollutions phosphorées et azotées, réalisées en 2000 et en 2007, seront intégrées dans cette file.
Côté traitement des boues, une stratégie multifilières sera mise en place : la valorisation agricole sera prioritaire pour les boues primaires et les boues biologiques, l'autre possibilité étant d'en tirer de l'énergie. La valorisation matière sera possible pour les boues tertiaires et biologiques.
Il est également prévu de libérer 300 hectares à l'ouest du site et de les restituer à la Ville de Paris. L'emprise au sol du site sera réduite de 40 % et les bassins de traitement primaire actuellement à ciel ouvert seront démolis. Enfin, un aménagement paysager permettra de créer des liaisons vertes à l'intérieur et aux abords du site.