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Kernansquillec, une réhabilitation tout en douceur

LA RÉDACTION, LE 1er OCTOBRE 2009
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Durant plus de soixante-dix ans, la vallée du Léguer, dans les Côtes-d'Armor, a été noyée sous les eaux. La démolition du barrage hydroélectrique de Kernansquillec en 1996 a été une première en France sur une rivière à saumons. Les collectivités locales, épaulées par les pouvoirs publics, se sont alors mobilisées pour reconquérir en douceur ce site naturel. Résultat d'une méthode inédite, le plan d'aménagement écologique est reconnu comme pilote au niveau national. « La démolition a eu lieu en 1996 ainsi que la vidange du plan d'eau et, pendant cinq ans, nous avons laissé la nature reprendre ses droits pour respecter l'écosystème. Ce n'est qu'en 2001 que nous sommes intervenus », explique Catherine Moret, directrice de l'association Vallée du Léguer qui a porté le projet. Ce temps d'attente n'a pas été le plus facile à faire accepter. D'autant que le démantèlement de ce barrage, construit en 1923, ordonné par l'État pour raisons de sécurité, avait déclenché l'opposition d'une partie de la population attachée à son histoire industrielle papetière. LAISSER LA NATURE AGIR LIBREMENT « Notre volonté était de laisser la nature agir et de ne pas utiliser la technique à tout prix », précise Catherine Moret. Pendant cinq ans, la rivière s'est donc régénérée toute seule. Elle a repris sa pente d'équilibre et un débit normal. Elle a été aidée en cela par deux crues cinquantenales, en 1999 et 2000, qui lui ont permis de retrouver son ancien lit et ses méandres. Dans le même temps, ses berges se sont stabilisées. Puis, de nombreuses essences végétales, telles que le saule, l'aulne et le genêt, ont spontanément colonisé les terrasses, permettant de freiner l'érosion. « Les opérations de restauration morpho-écologique et fonctionnelle de cours d'eau peuvent être menées, soit en réduisant les agents ou forces de dégradation (empierrements, barrages, etc.), soit en intervenant de façon plus volontariste, note Nicolas Debiais de Biotec, bureau d'études spécialisé dans le génie végétal. De manière générale, plus un cours d'eau est puissant, plus ses berges sont aisément érodables et son transport solide important, plus sa restauration est aisée, menée à moindre prix et avec des effets rapides. La simple suppression des forces de dégradation suffit généralement pour que le cours d'eau se réajuste immédiatement, tant d'un point de vue physique qu'écologique. » UN AMÉNAGEMENT HOMÉOPATHIQUE Le plan d'aménagement, mis au point en collaboration avec Biotec, privilégie des actions ciblées, développées à dose homéopathique. « Là encore, il s'agit, non pas de contraindre, mais d'accompagner les processus naturels », explique Catherine Moret. Il va s'agir de stabiliser un tronçon de berges et de créer des risbermes pour permettre à la rivière de déborder (zones d'expansion). Par ailleurs, l'ancien plan d'eau de 12 hectares va être réhabilité en prairie. « Il était envahi d'orties et creusé par des fentes de retrait de la vase qui pouvaient atteindre 1 mètre de profondeur. » La prairie est reconvertie pour l'agriculture biologique. Elle est aujourd'hui peuplée de vaches... et bientôt de lamas angoras, qui serviront efficacement de débroussailleuses. Des seuils sont également créés pour obtenir une stabilisation plus rapide des berges. Mais la question même de leur maintien se pose aujourd'hui. Car s'ils sont bien étudiés pour les saumons, ce n'est pas forcément le cas pour les autres espèces de poissons migrateurs, en particulier les anguilles, les aloses et les lamproies.


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