Depuis la première semaine des alternatives aux pesticides, qui avait eu lieu en 2006 à l’initiative de l’association Action citoyenne pour une alternative aux pesticides (ACAP), l'opération a pris beaucoup d'ampleur : 90 événements en 2006, près de 700 en 2009.
D’après l'ACAP, la France consomme 76 000 tonnes de pesticides par an, ce qui en fait la 1ère consommatrice de pesticides en Europe. Le milieu agricole consomme 90% de ce total ; les autres utilisateurs sont les collectivités et les particuliers. Aujourd’hui, l’agriculture bio concerne 2% de la surface agricole utile (SAU) soit 584 000 hectares. Côté mairies, une centaine de collectivités s’engagent dans la réduction voire l’élimination des pesticides pour entretenir les voiries et les espaces verts, dont Paris, Nice et Rennes, rappelle l’association. Agir avec les jardineriesLes initiatives à destination des particuliers se multiplient aussi, à l’image de l’action entreprise sur le bassin versant de l’Escrebieux (à cheval sur les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais). Sur ce bassin versant sont exploités trois champs captants et plusieurs forages communaux. Des acions ont déjà eu lieu à destination des agriculteurs et des collectivités.
Une charte à destination des jardineries visant à diminuer l’utilisation des produits phytosanitaires vient d’y être lancée. Dix-neuf enseignes commerciales ont été sollicitées : des enseignes spécialisées « jardin » et d’autres enseignes disposant d’un rayon jardin permanent.
Manque d'informationUne enquête réalisée auprès des jardiniers amateurs du bassin versant durant l’été 2006 avait en effet souligné le manque d’information sur les produits phytosanitaires ainsi que sur les techniques alternatives existantes. Elle avait également mis en évidence les mauvaises pratiques des particuliers induisant régulièrement un surdosage des produits lors de la pulvérisation.
La charte a pour but de promouvoir des solutions sans produits phytosanitaires au jardin, en agissant d’un côté sur l’offre : les vendeurs et les professionnels du jardin doivent pouvoir fournir des conseils spécialisés, des méthodes alternatives être disponibles en magasin. D’un autre côté, l’action porte sur la demande. Ainsi, une campagne d’information et de communication sur les produits phytosanitaires, sur la réglementation en vigueur et sur les méthodes alternatives existantes sera prise en charge par la communauté d’agglomération Hénin-Carvin.C.K.Le site de l'ACAPLes événements organisés par les Jardiniers de FranceLe site de la Communauté d'agglomération d'Hénin Carvin