Alors que la directive-cadre sur l’eau (DCE) impose d’atteindre le bon état qualitatif (à la fois écologique et chimique) des masses d’eau d’ici 2015, les données manquent sur les plans d’eau.
Ainsi, il n’a pas été possible de déterminer l’état écologique de 45 % des 439 plans d’eau français d’une surface supérieure à 50 hectares. Même constat pour l’état chimique de 67% de ces plans d’eau. Ce défaut de connaissance pour les plans d’eau est très supérieur à celui constaté pour les cours d’eau, qui bénéficient de plus longues chroniques de données. Quant aux données disponibles, elles indiquent que 16% des plans d’eau sont en bon état écologique et que 30 % sont en bon état chimique.
L’objectif principal de la collaboration entre l’Onema et le Cemagref sera donc de produire les connaissances manquantes, indispensables pour restaurer l’état des plans d’eau. L’équipe commune de douze personnes se consacrera ainsi à la construction de protocoles et d’indicateurs pour qualifier l’état d’un plan d’eau en termes de biologie (poissons, macrophytes…), d’hydromorphologie (qualité des berges, hydrologie…) et de chimie (définition des limites acceptables de la concentration de différents polluants).
Elle produira des méthodes et des outils à destination des gestionnaires de plans d’eau et fournira un appui technique aux acteurs de terrain sur des opérations de gestion complexes. Elle aura aussi un rôle en termes de formation des gestionnaires.
Après les équipes de Toulouse sur l’écohydraulique et de Lyon sur l’hydroécologie des cours d’eau, le groupe d’Aix en Provence est le troisième pôle d’études et de recherche créé conjointement par l’Onema et le Cemagref.C.K.