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EAU

Le BRGM mise sur la réutilisation des eaux usées

LA RÉDACTION, LE 1er JUIN 2010
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Pour faire face à la dégradation de la ressource en eau et à sa consommation accrue, le BRGM mène des recherches sur la réutilisation des eaux usées dans le cadre de son projet NouvEau. Le re-use ne concernait en 2005 que 5 % des eaux traitées de la planète, soit 0,18 % de la demande mondiale en eau. Mais ces chiffres augmentent de 10 à 29 % par an. Des îles comme Chypre ou Malte recyclent déjà 100 % de leurs eaux usées. L'Espagne, l'Italie et Israël, qui souffrent de stress hydrique, ou même la Belgique, dont les nappes souterraines surexploitées subissent des intrusions marines, utilisent le re-use. 7 MILLIARDS DE MÈTRES CUBES La France consomme environ 12 milliards de m3 d'eau par an, dont 7 milliards de m3 sont ensuite traités. À l'heure actuelle, elle n'en réutilise qu'un pour mille. « Un gisement énorme existe donc, notamment pour l'arrosage d'espaces verts ou de golfs, l'irrigation de zones agricoles ou le nettoyage urbain », souligne Wolfram Kloppmann, chef du projet NouvEau. Selon une enquête Sofres de 2006, 62 % des Français y seraient favorables. « De toute façon, les eaux usées des stations d'épuration retournent aux rivières qui alimentent les nappes phréatiques : nous utilisons donc déjà de facto une partie des eaux usées. Mais sans savoir vraiment ce qui se passe dans cette boîte noire. L'objectif de ce programme est donc de mieux maîtriser l'alimentation des nappes », poursuit-il. L'établissement public est engagé dans deux projets internationaux (Reclaim Water et Safir) et dans deux projets nationaux (Regal et Actisol, le plus récent). Validé en fin d'année dernière, Actisol propose d'étudier comment influer sur le sol pour renforcer sa capacité épuratoire. « Nous sommes actuellement à la recherche d'un site pilote », déclare Wolfram Kloppmann. UN PILOTE À AMPHORA Le projet Regal, en partenariat avec Veolia Eau, teste la capacité épuratoire du sol. Un pilote expérimental est en service depuis avril 2009 sur la station Amphora de La Garde, près de Toulon. Cette tour est truffée de capteurs physico-chimiques et biologiques. L'objectif est de recréer les conditions de recharge artificielle d'une nappe phréatique, à partir d'eau issue de stations d'épuration, afin d'évaluer les impacts sanitaires et environnementaux. Le projet lancé en 2008 est programmé sur trois ans. Les deux projets internationaux sont achevés depuis 2008 pour Reclaim Water et 2009 pour Safir. Reclaim Water s'est intéressé au risque de contamination par les polluants émergents, en faisant intervenir des partenaires des cinq continents. « Il a permis d'étudier des cas réels, en grandeur nature, de recharge artificielle, et d'évaluer les capacités naturelles du milieu. L'objectif est de fixer des cibles pour le traitement en amont, car il n'existe pas à ce jour de réglementation claire sur la réutilisation des eaux usées. Cette possibilité est simplement mentionnée dans la DCE », regrette Wolfram Kloppmann. Enfin, Safir a travaillé sur la réutilisation des eaux usées pour l'irrigation agricole. Des procédés de traitements complémentaires ont été mis en oeuvre dans plusieurs exploitations. L'objectif était également de réaliser des économies d'eau.


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